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L’insolation De Rachid Boudjedra

2 mars 2012

Rachid Boudjedra

L’insolation

De Rachid Boudjedra

Paru le :13/10/1987L'insolation  De Rachid Boudjedra dans Rachid Boudjedra Linsolation-181x300
Editeur :Gallimard
Collection :Folio
ISBN :2070378713
EAN :9782070378715
Nb. de pages : 288

Quatrième de couverture

Un homme, enfermé quelque part, tente de s’approprier le sens du monde qui lui échappe, parce qu’il a voulu déjouer le piège des traditions archaïques et des conventions sociales. Ce qui lui permettra de faire resurgir l’histoire et rejaillir l’enfance, sources de toute littérature qui essaye d’aller au bout d’elle-même.
Ce roman se déploie superbement grâce à une écriture baroque d’une beauté et d’une violence exemplaires.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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Une réponse à “L’insolation De Rachid Boudjedra”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    L’ insolation

    Depuis l’ hôpital psychiatrique, autre lieu d’enfermement, le narrateur en délire livre pêle-mêle les souvenirs traumatisants de l’ enfance, ceux-là même qui ont écorché le fils de « Ma ». L’ horreur persistante d’un bout à l’ autre du roman est comme voilée par la présence de Djoha, le faux père, le père mythique à la fois sublime et misérable: « Mon autre complice n’était autre que mon prétendu père, le marchand de poissons … Il aime la mer et les poèmes d’Omar que toute la ville ignore et méprise. Lui s’ en moque. … Il me dit aussi que j’ai tort de ne pas avoir un chapelet à portée de la main, sous mon oreiller. Cela sert! cela sert! … Il a tous les vices: il fume le kif et chique constamment; il lit Marx et récite le Coran. » L’ insertion de ce personnage baroque à l’ intérieur de la narration répond à l’ esthétique et au parti pris humoristique de l’ oeuvre tout en participant aussi à l’ élaboration idéologique qui se manifeste également dans le traitement de la langue.

    L’ énonciation qui « s’ encanaille » – « Ils hurlaient de plus belle… chaque fois qu’ils avaient l’ occasion, ils glissaient à l’ unisson une grossièreté, un blasphème ou un simple jeu de mots cocasse, hurlés avec une rapidité prodigieuse à l’ intérieur de la litanie coranique. (Dieu miséricordieux, prends soin de mon prépuce et donne-le au barbier afin qu’il le suce! Dieu miséricordieux, on va lui couper la bite, déjà qu’il l’ a petite!) » – reproduit la langue des réclames, des camelots et autres bonimenteurs. Elle insuffle au texte la vie de la place publique avec ses mouvements, son rythme et ses bruits. Mais l’ insertion du langage trivial n’est pas naïve. De fait elle s’ oppose à la langue des classes dominantes et inscrit en latence le conflit social. Ainsi l’ euphorie n’est que le revers d’un état de crise, elle se charge d’ironie et devient contestataire.

    L’ Insolation qui est le « roman des origines » aliénantes, se transforme en roman des origines libres. Le renversement affiche la vanité de la recherche identificatoire, vouée de toute manière à l’ échec. Le narrateur répond à la question des origines en s’ affirmant par et dans l’ écriture, comme un être qui se construit librement. N’est-ce pas là aussi la tentative du personnage central de Topographie idéale pour une agression caractérisée qui va vers l’ inconnu?

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

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