Paru le :20/10/2007
Editeur : Bleu Autour
Collection : Lieu L’autre
ISBN :
EAN :9782912019752
Nb. de pages :
Quatrième de couverture
Comment vivre séparée de la langue de son père, l’arabe ? Leïla Sebbar témoigne de son obstination d’écrivain face à cette question pour elle lancinante, depuis l’Algérie coloniale,
où elle est née d’un père algérien et d’une mère française, jusqu’à Paris, où elle écrit son père dans la langue de sa mère. L’un de ses livres les plus personnels et émouvants.
ans la presse
« La petite fille modèle, nourrie des romans de la comtesse de Ségur, finira par se réfugier de l’autre côté de la mer, dans le silence des bibliothèques. Mais, un jour, renonçant à cette “protection meurtrière”, elle ira à la rencontre des Algériennes exilées, dans les squares et les cafés arabes de Paris : ces mères “musulmanes, analphabètes, séquestrées”, qui deviendront les héroïnes de ses propres livres. »
Le Monde des livres (novembre 2007)
« Il y a quelque chose d’une intranquillité résolue, voire d’un orgueil buté dans le travail de mémoire que Leïla Sebbar, sous forme d’un hommage continué adressé au père, entreprend depuis voilà plus de vingt ans » [L'arabe comme un chant secret réunit six textes que Leïla Sebbar a publiés,le premier il y a plus de vingt ans, le dernier il y a peu]. « Leïla Sebbar fait preuve d’une extraordinaire « patience » à recréer du lien et à retramer l’histoire d’une filiation rompue. Fille de son père, un Algérien laïc […] et non moins musulman, et de sa mère, une « Française de France », catholique et institutrice, l’écrivain remonte le cours de cette déliaison originelle qui est devenue chez elle le site de l’écriture. »
Le Matricule des anges (janvier 2008)
« À la lecture de la méthodique enquête à laquelle se livre Leïla Sebbar dans L’arabe comme un chant secret, on a le sentiment, au fur et à mesure que s’enfonce la sonde, d’une respiration de plus en plus large et libre, celle de l’écrivain qui s’arrache, avec une détermination sans faille,
au « monolinguisme de l’autre » (Derrida). […] Sa langue d’écriture a été léguée à Leïla Sebbar par son père algérien, langue choisie par lui, par amour. Et son imaginaire à elle de l’arabe l’identifie à une langue-mère, protectrice du père-enfant. Langue foncièrement orale, privée, usuelle, accordée à des gestes, des rythmes et des rites, à ce sacré du quotidien, langue quasi vernaculaire. »
Alain Mascarou, Revue Europe, novembre 2008
2 mars 2012
Leïla Sebbar