Paru le :17/08/2006
Editeur : Fayard
Collection :Litt.gene.
ISBN :2213630488
EAN :9782213630489
Nb. de pages :
Quatrième de couverture
Le roman d’une Andalouse d’autrefois, chrétienne et musulmane, mère désespérée, doublée d’une catin trop belle pour vivre en paix, même après la mort, dans une Espagne du siècle d’or ravagée par la soif de pureté. Une déchirante histoire d’amour et de liberté, à la veille de la grande déportation des morisques.
Dans la presse
El Watan, Rémi Yacine, 12 août 2008: « … L’écrivain algérien le plus talentueux déroute aussi bien ses lecteurs que ses critiques. Qualifié de « Faulkner méditerranée » en France, honni par une certaine presse de son pays qui avait appelé au boycott de son dernier livre Ô Maria, Anouar Benmalek atteint l’universalité dès ses premières œuvres…
Le Temps, Kheira Attouche, 28 août 2008: « … Ô Maria d’Anouar Benmalek a suscité un tollé général et une levée de boucliers à son encontre dans la presse arabophone lors de sa sortie… Ce pavé de 468 pages se lit d’un trait tant l’histoire de Maria est passionnante… Roman percutant et sensible… A lire absolument…
La Dépêche du Midi, Maia Alonso, 22 novembre 2007 : « … Son envergure déployée au fil de ses romans dépasse les frontières… L’exigence d’Anouar Benmalek le hausse au sacré… Cet homme parle de l’amour comme personne, dépeint les hommes avec un tel réalisme qu’il est impossible de ne pas se retrouver dans ses personnages pourtant extrêmes mais si touchants, inventés mais nourris de tant d’humanité!… »
Agora Vox, Akram Belkaïd (La Tribune, Paris), 9 mars 2007 : « … Fiction magistrale… Ô Maria n’est pas simplement un roman sur le sort tragique des Morisques. Il est une vision inattendue de la femme. Il est rare en effet qu’un homme décrive de manière aussi abrupte le désir féminin… C’est l’une des forces de ce roman qui vous prend à la gorge et vous fait chanceler… Une fois refermé, ce roman continue de hanter son lecteur, un peu à l’image des spectres qui y sont décrits dans une étrange et inattendue représentation de la mort, ou du moins, de l’au-delà… Roman après roman, Anouar Benmalek creuse son propre sillon… Anouar Benmalek est un écrivain talentueux, et le dire aussi simplement suffit largement… »
L’Expression, Hakim KATEB, 24 septembre 2006: » Le dernier roman, Ô Maria, de l’écrivain algérien Anouar Benmalek… suscite des remous… Campagne médiatique, on ne peut plus dangereuse, orchestrée contre Anouar Benmalek… Accusations qui, plus est, le visent en tant que personne avant de s’attaquer à lui en tant qu’écrivain… «
Valeurs mutualistes, décembre 2006: « … Un grand roman… Anouar Benmalek est considéré comme l’un des écrivains essentiels… Son talent ne se dément pas dans son dernier roman… «
Le Soir d’Algérie, Mohamed Benchicou, 29 mars 2007: « … Comment sortir de la nuit sans forcer les portes qui verrouillent les vieux tunnels noirs de nos peuples ? C’est le cri de Anouar Benmalek dans Ô Maria, cri étouffé par toutes sortes de vigiles qui veillent, dans mon pays [l'Algérie], sur les portes sacrées du mensonge, de l’hypocrisie, de l’ignorance, de l’aliénation et de la servitude… C’est pourquoi, me suis-je dit en quittant Anouar Benmalek, les dictatures auront toujours peur d’un livre. C’est-à-dire d’une déraisonnable petite lumière qui viendrait à s’aventurer dans les opacités du pouvoir et que nous avons, à jamais, l’obligation d’agiter au coeur des ténèbres… »
Algérie Littérature Action, mars avril 2007 (dossier sur Anouar Benmalek): » Un auteur algérien majeur… une déchirante histoire d’amour dans ce roman remarquable [sur Ô Maria] … Chez Benmalek, ce qui choque est aussi ce qui transcende… »
Le Magazine Littéraire, Bernard Fauconnier, octobre 2006: « … Un roman d’une force peu commune. On connaissait le talent de conteur d’Anouar Benmalek dont l’un des précédents ouvrages, Ce jour viendra, déployait les ressources d’un imaginaire romanesque exceptionnel. Ô Maria confirme largement cette richesse de langue, d’images, d’invention dramatique, notamment dans le recours à la tradition picaresque espagnole, Maria étant comme la petite soeur tragique de Lazarillo de Tormes. Mais c’est surtout la langue qui séduit : d’une crudité évitant l’obscène, riche de couleurs et d’images déployant un baroquisme sans pesanteur, émaillé de dialogues savoureux, le style vigoureux du conteur nous rend d’autant plus émouvant son message syncrétique et universel… »
Extrait du livre
C’est à ce moment précis de ses réflexions un peu bêtes qu’elle le vit, ce matin-là. L’homme à la cape et au chapeau à large bord était si souriant, si joyeux de l’avoir découverte en débouchant de son buisson, qu’elle n’eut d’abord pas peur : comment craindre un être que la joie transfigure à ce point ? Mais sa salive sécha instantanément dans sa bouche quand elle aperçut l’épée, puis la dizaine d’individus hérissés d’arquebuses qui accompagnaient l’homme au sourire éclatant.
« Maria, crie maintenant, MarÍa Après, il sera trop tard… Je t’en prie… Ils vont vous tuer tous… » La voix, dans la tête de l’adolescente, supplia en vain. Ce qui lui restait de maîtrise de son corps suffisait à peine à limiter le tremblement des jambes et des bras et à contrôler ses entrailles.
C’étaient eux. Finalement, ils les avaient retrouvés.
2 mars 2012
Anouar Benmalek, EXTRAITS