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Le jour du Roi De Abdellah Taïa

Le jour du Roi  - Abdellah Taïa
Paru le :19/08/2010
Editeur : Seuil
Collection :Cadre Rouge
ISBN :
EAN :9782021002539
Nb. de pages : 209

Quatrième de couverture

Nous sommes en 1987. Dans un Maroc qui vit encore dans la peur, sur une route entre deux villes, Rabat et Salé, le Roi Hassan II va passer. Perdus au milieu de la foule, deux amis, Omar et Khalid, un pauvre et un riche, l’attendent. Le riche a été choisi pour aller baiser la main du souverain. L’autre est jaloux. La guerre des classes est déclarée. Elle se terminera au milieu de la forêt, dans le sang.

Extrait du livre

Je suis devant lui. Je rêve. Mais je ne rêve pas. C’est lui. Vraiment lui. Un homme que je connais bien. Trop bien. Son visage est comme dans les images affichées partout, comme l’image de lui qui passe à la télévision marocaine tous les soirs. Un visage rond. Petit nez. Des yeux forts, durs, ils ne plaisantent jamais. Un visage offert, dominant. Un peu noir. Lointain. Proche. Il a du charme. Détermination. Cruauté. Tendresse. Tout est là. Je le reconnais.
Je ne rêve pas. Je n’en reviens toujours pas. Je suis devant lui. Lui ? Sûr ? Oui… Lui. C’est lui. Il est là-bas, au fond, il ne me voit pas. Je vais vers lui. Je n’ai pas d’autre choix. Il m’attire, il me domine. Je suis à lui. Il est le Roi.
Le roi Hassan II.
Il est beau. Je l’aime. Sans douter, je l’aime. On m’a appris à l’aimer. À dire son nom. À le crier.
Il est beau. Il est important. Tellement beau, tellement important.
On est dans un salon. Immense. Un hangar. Un hangarsalon. Jamais je n’aurais pu imaginer l’existence d’un salon aussi grand, sans limites. Je suis impressionné, mais pas intimidé.
Le Roi est devant moi. Le Roi est loin. Je veux le voir de plus près. Je cours vers lui. Je cours, je cours. Sans respirer. Puis je tombe. Des gens rient. Je réalise que je ne suis pas seul avec le Roi. Mon Roi. Autour de lui, un souk. Beaucoup de femmes. Elles sont toutes très élégantes dans des caftans solaires somptueux. Elles sont toutes très belles. Elles viennent de toutes les régions du Maroc. Elles rient de moi. Cela les amuse : moi qui tombe et sur le point de pleurer. Elles rient longtemps sans vraiment me regarder. Sans demander aux serviteurs noirs, qui sont aussi jeunes et beaux qu’elles, d’aller m’aider, me secourir. Elles rient. Avec élégance. Bientôt, toujours au sol, curieusement nu, moi aussi je commence à rire. Et je me relève et je cours de nouveau.
Le Roi est toujours loin. Là-bas.
Le Roi ne rit pas comme à la télévision.
Le Roi est soudain tout proche. Il m’arrête.
Je m’arrête. Je me prosterne.
Il me dit : « Comment je m’appelle ? »
Je réponds, naïf, simplet : « Hassan II… Le roi Hassan II du Maroc. »
Il me dit : « Non. Mon nom de famille ? Quel est mon nom de famille ? »
Je ne le sais pas. Je ne le retrouve pas. L’ai-je su un jour ? Je réfléchis. Je regarde le Roi. Une seconde. Je baisse la tête. Je ne suis pas un rebelle.
Pour moi, un roi n’a pas besoin de nom de famille. C’est pour cela qu’il est roi et qu’il est le plus fort et qu’il commande à des sujets qui sont, eux, obligés de porter des noms de famille pour exister, vivre, obéir.
Je ne le sais pas. Je suis muet devant le Roi. La tête baissée. Je ferme les yeux.
Il répète, sans se fâcher : « Quel est mon nom de famille ? »
Je ne le sais pas. Je suis toujours muet. Où suis-je ? Que faire, maintenant ?
Je lève la tête. Je suis en train de regarder le Roi. Je suis un héros.
Il n’a pas l’air méchant. Il a l’air normal, un être humain, pas un monstre royal. Il est calme. Un peu amusé. De plus en plus amusé. Par moi ? Par la situation ?
Il tend la main vers moi, sans m’atteindre, comme pour me caresser la tête et la nuque. Il les caresse.
Je ferme les yeux. Je les ouvre.
Il s’est rapproché de moi. Ses deux mains sont autour de mon cou, qu’il serre de plus en plus fort.
« Mon nom de famille ? Vite, vite… Mon nom de famille ? Vite, j’ai dit… »
Je creuse dans ma tête un trou. Dans ma mémoire un puits. Je vais au fond, tout au fond.
Le Roi : je suis né avec lui, je ne connais que lui, je ne vois que lui, je ne respecte que lui. Il est partout. Il est le Maître. Il est le Père. Il est Dieu. Comment ne pas connaître son nom de famille ? Comment ignorer cette importante information sur lui ? Comment ? En a-t-il un ?
Je creuse toujours. Je réfléchis. Je réfléchis.
Je ne respire plus. Je ne respire plus.
Je pars. Rouge.
Je ne rêve pas. Je ne rêve plus.
Le Roi me lâche.
Je tombe. Je suis à terre. Seul.
Une femme s’approche de moi. Elle souffle sur mon visage un chant en berbère. Elle me relève. Je me laisse faire. Elle s’arrête de chanter. Elle est douce. Elle me dit, en arabe, dans l’oreille gauche : « Va vers lui, va vers le Roi, c’est comme ton père. C’est ton père. » Et elle me pousse, violemment, dans sa direction. Je ne m’attendais pas à cette violence, à cette trahison.
Je ne suis plus rien.
Je tombe de nouveau.
Je suis par terre, aux pieds du Roi qui me regarde. Ses yeux ont changé. Ils sont dans la nuit.
Le Roi rit. Fort.
Il s’arrête de rire. D’un seul coup.
Les femmes dans le salon rient alors, fort, très fort, méchamment. Elles me disent toutes, d’une seule voix : « C’est ton père, va, va… C’est ton père… C’est ton père… »
J’ai sursauté.
J’étais dans le sommeil.
Je n’y étais plus. J’étais réveillé. Dans le noir. Par terre. Seul dans la chambre pauvre. Au milieu des ronflements de mon père.
J’avais peur. Mon coeur aussi : il allait bientôt s’arrêter de battre.
Je ne me souvenais pas du rêve que je faisais, le rêve noir de cette nuit au début de l’été encore en moi.
Je ne me souvenais de rien.
Où est ma tête ? Où sont mes pieds ? Et ma peau ?
Je les cherche. Les yeux ouverts dans le noir, je les cherche.
Sans comprendre, j’ai dit, j’ai crié : « Non, non, il n’est pas mon père. Le Roi n’est pas mon père. »
Et j’ai pleuré. Chaud. Toujours dans la peur. Sans mon coeur. Puis de nouveau dans le sommeil.
Dans le rêve.
Je suis au pied du trône. Aux pieds de mon commandeur. Mon bonheur n’est plus. Mon amour n’est plus. Je suis un condamné. Un fou du Roi.
Je pleure. Longtemps ?
Je suffoque.
Le Roi fait : « Chuuuut ! »
Les autres femmes font : « Chuuuut ! »
Je m’arrête. De vivre.
Je me relève, la tête baissée. Je veux parler. Je n’ose pas. Je veux dire une chose que je viens de trouver. Une réponse que je crois intelligente. Je n’ose pas, je n’ose pas…
Un serviteur noir s’approche de moi. Il me dit : « Plus tard ton châtiment sera pire, pire que tout… Tu danseras nu la danse du ventre devant nous tous… »
Devant le Roi ?
Je suis un instant heureux : j’ai toujours aimé être nu. Puis c’est la panique tout en moi.
Je crie ma réponse.
« Vous êtes le roi Hassan ben Mohammed. »
Je suis soulagé. J’ai trouvé. Le Roi sourit. Je vois ses dents, blanches, trop blanches. Elles brillent.
Il lève la main droite, fait un petit signe à un serviteur blanc. Celui-ci vient aussitôt vers moi et me donne une gifle. Une gifle monumentale, sur la joue droite. Je tombe. Il me relève. Il me donne une autre gifle sur la joue gauche. Je tombe. Il me relève et dit au Roi : « Mission accomplie, Majesté. » Et il s’éloigne.
Il n’est plus un serviteur blanc. Il est devenu un serviteur noir.
J’ai mal. Très mal. Je vais vomir. Des larmes en rivières coulent de mes yeux.
Le Roi a l’air d’avoir pitié de moi. Il me regarde gentiment, très gentiment. Il me dit d’essuyer mes larmes.
Je m’exécute.
Il se lève. Claque des doigts, trois fois. Tout le monde baisse la tête et se cache les yeux avec les mains. Sauf moi. J’imite les autres, je baisse la tête sans fermer les yeux. Le Roi ne dit rien.
Il règne maintenant un silence impressionnant, inédit pour moi.
Le Roi est debout. Trois serviteurs noirs, plus noirs que les autres, sont autour de lui. Ils le déshabillent. Complètement. Rapidement.
Ils lui enlèvent tous ses vêtements. Même le slip.
Le Roi est nu.
Je l’ai vu.
Je baisse encore plus la tête. Et je ferme vraiment les yeux cette fois-ci. Je ne veux pas voir cette chose impossible, inimaginable : Hassan II nu ! Je ne veux pas commettre ce crime. Je veux vivre. Vivre à côté du soleil du jour.
Je reste comme ça un long moment. Toute une nuit peut-être.
Je m’endors.
On me réveille.
Le hangar-salon est vide. Toutes les femmes sont parties. Les volets sont fermés. Il n’y a presque plus de lumière. Il n’y a que Hassan II, les trois serviteurs plus noirs que noirs et moi. Hassan II porte maintenant une magnifique djellaba blanche un peu courte, sur la tête un turban blanc et aux pieds des chaussures noires. Il est plus beau qu’avant, plus grand. Un autre homme. On dirait un saint. Dans le noir, il est la lumière.
Je l’aime. Je retrouve mon amour pour lui.
C’est mon Roi.
J’ai de la chance. Je suis plein de reconnaissance. Je veux le remercier de me recevoir, de m’admettre ainsi dans ses appartements privés, ce monde féerique qui n’existe pas.
Les serviteurs ont compris mon désir d’aller encore plus près du Roi. Le toucher. L’embrasser. Avoir sa baraka. Un peu. Rien qu’un peu. Il paraît qu’il descend directement du Prophète Mohammed.
Je ne suis pas loin. Je m’apprête à courir. Les serviteurs m’arrêtent. Je ne renonce pas. Je me rebelle. Je réessaie de courir vers le Roi. On m’arrête de nouveau. Deux serviteurs me tiennent par les bras. Je suis cloué. Bloqué.
En prison.
Le Roi vient jusqu’à nous.
On me relâche.
Le Roi tend la main vers moi. Pendant quelques instants sa main reste ainsi, suspendue, en attente. Je sais ce que je dois faire. Mais je ne sais pas comment m’y prendre.
Baiser la main de Hassan II : c’est le rêve de presque tous les Marocains. Je suis devant ce rêve qui se réalise. Mais comment l’embrasser, la baiser, cette main royale, propre, tellement propre ? Comment ? Qui peut me le dire ?
J’essaie de me souvenir des nombreuses images du Roi vues à la télévision. Aucune d’elles ne me revient avec précision à l’esprit.
Je suis abandonné encore une fois.
La main de Hassan II est toujours en attente. Il faut que je me dépêche. Vite. Vite.
Je baisse la tête. Je fonce.
Je prends la main du Roi dans les miennes. Je suis courbé. Complètement. Parfaitement. Je sens la main de Hassan II. Je la respire. Quelle chance ! Quelle chance ! Je la respire encore plus profondément. Elle est vraiment propre, plus propre que propre. Lavée. Très bien lavée. Avec quel savon ? Lux ? Palmolive ? Dop ? Nivea ? Le Roi utilise-t-il lui aussi ces savons populaires dont je connais bien l’odeur ?
Mon nez est encore dans sa main. Je respire encore et encore. Je renifle. J’entre dans la peau de cette main historique. C’est sûr, elle sent le propre. Le propre propre. Mais aucune odeur ne se dégage d’elle. Absolument aucune. Si ce n’est celle du propre.
Je suis étonné.
Quoi, le Roi ne sent rien d’autre que le propre ? C’est étrange. Vraiment. Il ne se parfume pas ? Cela me semble impossible. Il faut continuer à renifler. Profiter de ce moment unique pour découvrir le parfum secret, l’odeur secrète du Roi et de ses mains.
Rempli de courage, je relève la tête pour embrasser l’épaule du Roi. C’est ce que je vais faire. Oui, oui, je vais le faire, je vais le faire. Mais, d’abord, il faut en finir avec cette main propre. La baiser. La baiser bien comme il faut. Selon le protocole que tous les Marocains connaissent par coeur. Sauf moi.
Que faire ? Mon Dieu, que faire ? Il faut que j’improvise. Il le faut, il le faut… Je n’ai pas d’autre choix.
Je baise la main de Hassan II. D’abord le dos de cette main pas très grande, une fois, deux fois, trois fois. Puis je la retourne. La paume de la main du Roi me sidère : ses lignes sont extraordinaires, des lignes comme je n’en ai jamais vu, des lignes longues, infinies. Je veux les lire. Je n’en ai pas le temps. Je mets mes lèvres dans cette paume immense, un monde à elle seule. J’y dépose trois baisers, rapides, sincères, ravis.
Mission accomplie ?
Pas vraiment. Il faut escalader le bras maintenant.
Mais est-ce que j’ai bien baisé la main du Roi ? L’ai-je honorée comme il se doit ? Je n’en sais rien. Je me dis qu’il vaut mieux le savoir maintenant, sinon on ne me laissera pas aller plus haut, vers l’épaule en passant par le bras et le coude du Roi. Découvrir enfin l’odeur royale. La respirer. La mémoriser.
Je dois réfléchir. Vite. Vite.
Je réfléchis. Une seconde. Deux secondes.
Je jette un petit regard à droite. Je suis sauvé ? En effet, je le suis. Un des trois serviteurs noirs me montre qu’il faut que je retourne encore une fois la main et la baise sur le dos, trois fois.
Quel bonheur ! Je suis sauvé ! Je suis sauvé !
J’embrasse une dernière fois la main royale avec davantage de ferveur. Et je commence à remonter vers le bras.
Je jette un regard vers le serviteur qui vient de me sauver. Il a l’air catastrophé, il agite très nerveusement la tête… Il proteste. Il va devenir fou. Je continue malgré tout mon chemin, heureux, stressé, obsédé par la question du parfum du Roi.
Je cours sur le bras.
Je regarde de nouveau le serviteur noir qui m’a sauvé. Il vient vers moi. Il est hors de lui. Les deux autres aussi. Ils veulent sans doute m’empêcher de commettre une autre erreur, un autre crime. Ils veulent me jeter en prison. Je cours plus vite qu’eux.
Je suis arrivé.
À l’épaule de Hassan II.
Je l’embrasse trois fois très rapidement. Et je respire.
Ravi, je respire… Je respire…
Malheureusement, les serviteurs sont déjà sur moi.
Ils m’attrapent par le bras et m’éloignent violemment du corps du Roi.
Je suis choqué. Frustré. J’attends un miracle. Un autre miracle.
Il arrive plus vite que je ne l’espérais.
Hassan II dit : « L aissez-le, laissez-le terminer… »
Je suis dans le bonheur, encore une fois. Plus que les autres fois.
On me relâche.
Je me jette littéralement sur le bras de Hassan II. Je l’escalade de nouveau. Je rejoins très vite l’épaule. Puis le cou. Et, dans ce creux, ce lieu si éloigné de moi, si inaccessible, sur la peau brune, je découvre enfin le parfum de mon roi.
C’est un parfum au vétiver. Un vétiver reconnaissable mais un vétiver à part, spécial. Sur mesure ?
C’est vert. C’est frais. Une forêt au printemps. C’est le cou du Roi. Je respire. J’inhale. J’enregistre. Et j’embrasse. Pas longtemps.
Le Roi dit : « Que Dieu te bénisse ! »
J’ai réussi. Je veux chanter. Je veux danser. Je crie. Je saute. Je vole.
Je ferme les yeux.
Je les ouvre.
Le salon est de nouveau plein de femmes. D’autres femmes. Pas celles d’avant. Elles sont plus vieilles. Ce sont peut-être les femmes de Mohammed V, le père de Hassan II.
Le Roi dit : « J e suis content… Deuxième et dernière question. Ta dernière chance. »
Je ne comprends pas.
Il ne fait plus nuit. On est en été. L’après-midi. Le soleil. Le désert. L’Arabie comme dans les films. Comme dans le Coran.
Je ne comprends pas.
Le Roi dit : « E n quelle année ai-je accédé au trône ? »
Facile. Trop facile.
Je fixe le soleil. Je suis ébloui. Je le regarde longtemps.
Je réponds, sûr de moi, fier de moi, ma vie a un sens, je suis béni : « L e 3 mars 1956, mon Roi. »
Hassan II éclate de rire. Pas les vieilles femmes, ni les serviteurs. Il rit la bouche grande ouverte, de tout son coeur. Il rit longtemps. Longtemps. Son rire finit par devenir contagieux. Je suis le premier à l’attraper, ce rire, cette fin, ce recommencement, cet exil.
Je ris. Moi aussi. Maintenant.
Je réalise soudain mon erreur.
1956 : c’est l’année de l’indépendance du Maroc.
Hassan
II est devenu roi cinq ans plus tard. Le 3 mars 1961.
Quelle erreur ! Quel malheur !
Mais je continue de rire, malgré moi. Je ne contrôle plus mes muscles. Je ne sais plus parler. Je ne sais plus respirer. Je ne sais rien faire d’autre que cela : rire. Rire de moi.
Nous sommes deux à rire à présent. Le Roi et moi. Soudain, je le savais, je m’y attendais, le sol s’ouvre sous mes pieds. Le Roi rit plus fort. La salle, toute la salle, l’imite alors.
Je tombe… Je tombe… Je tombe dans l’abîme. Je quitte la terre. Je rejoins les ténèbres. Avant le monde. Le noir pour toujours. Je suis aveugle.
Une voix m’accompagne dans cette chute interminable, cette mort seul. Vers l’enfer éternel.
« Bye-bye… Tu n’es plus marocain… Tu n’es plus marocain… Bye-bye… Tu n’as plus de père… Bye-bye… Tu n’as plus de père… Bye-bye… Tu n’as plus de Roi… » Je suis toujours dans la chute. J’ai peur. Très peur.
Je continue pourtant de rire. Comme Hassan II. Exactement comme Hassan II.
Je me suis réveillé en sursaut. J’ai quitté mon lit. Mon coeur battait en dehors de moi. Mes yeux étaient encore là-bas. Je respirais dans la peur. L’incompréhension. J’entendais encore la voix de Hassan II. Son rire énorme.
Je suis effaré. Je ne reconnais rien.
Où suis-je ?
Qui suis-je, si je ne suis plus marocain ?
Où est mon père ?

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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