Paru le :05/06/1998
Editeur :Gallimard
Collection :Monde Entier
ISBN :2070745503
EAN :9782070745500
Nb. de pages :
Quatrième de couverture
Fils d’un noble touareg du Sahara, Oukhayyed reçoit à sa majorité un méhari tacheté, d’une beauté unique mais fragile : le tacheté contracte la gale lors de ses aventures amoureuses. Au terme d’une traversée initiatique du désert, le jeune homme trouve l’herbe du diable qui le guérit. Mais il doit le castrer, en mesure d’expiation, et expier lui-même pour la série de fautes qu’il commet : une promesse non tenue à la déesse Tanit ; son mariage avec Ayour et son bannissement de la tribu ; la mise en gage du beau méhari ; enfin l’échange de sa femme et de son fils contre l’animal et la liberté. Le sac de poussière d’or qu’on lui donne à son insu parachève sa malédiction. Élément corrupteur de la beauté du dromadaire, cette poussière d’or crée le plus grand scandale qu’ait connu le désert.
De nouveau seul avec son méhari, dans des paysages d’une puissante poésie, Oukhayyed ne peut que retarder le moment où il devra payer le prix du déshonneur, sans doute, mais surtout de la beauté absolue et de la liberté dont il a fait le choix.
Présentation de : Ibrahim Al Koni
Ibrahim AL-KONI. Né en 1948 dans le désert Libyen, de culture touareg, il n’apprend à écrire l’arabe qu’à l’âge de 12 ans. Il fait ensuite des études d’histoire et de journalisme en ex-URSS, avant de s’installer en Pologne. Si l’on excepte deux brefs recueils de nouvelles parus en 1975 et 1976, ce n’est qu’à la fin des années 80 qu’il fait connaître au monde son œuvre (plus de 20 titres publiés à ce jour), saluée à travers tout le monde arabe — au moins dans les cercles éclairés — comme l’une des révélations majeures de cette fin de siècle. Un premier roman traduit en français (Poussière d’or, Gallimard, 1998), puis deux autres (L’Herbe de la nuit et Le Saignement de la pierre, L’Esprit des Péninsules, 2000 et 2001), ainsi que quelques nouvelles recueillies dans la revue Le Serpent à plumes, lui ont valu les plus hauts témoignages d’admiration :
« Retenez bien le nom de cet auteur : Ibrahim Al-Koni… (il) réunit les dons d’un grand artiste et ceux d’un profond connaisseur des différentes traditions littéraires arabes. Il est temps que le public européen le connaisse et lise ses œuvres. Inutile d’ajouter qu’il ne s’agit pas du pain — ni d’un succédané de pain — de tous les jours. »
JUAN GOYTISOLO / LE NOUVEL OBSERVATEUR.
Ibrahim Al-Koni partage aujourd’hui son temps entre la Suisse, où il réside, et le désert libyen.
3 mars 2012
AUTEURS MAHGREBINS, Biographie