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La poésie à fleur de mots

12 mars 2012

POESIE

NOUREDDINE MAZARI EST, SEMBLE-T-IL, NÉ POUR ÊTRE POÈTE. LA PASSION DES MOTS, IL L’A EUE TRÈS TÔT, VERS L’ÂGE DE 16 ANS ET, DEPUIS, IL N’A EU DE CESSE DE LA CULTIVER, DE LA CHÉRIR, POUR EN FAIRE L’ESSENCE MÊME DE SA VIE. 

Il ne faut, cependant, pas se méprendre, la poésie de Noureddine Mazari dit Zinou ne se dit pas dans un quelconque langage académique fleurant le rigorisme. Elle se déclame dans le langage populaire, celui-là même que pratiquent les petites gens dont il raconte les misères quotidiennes. Natif de la Casbah, Noureddine Mazari a toujours baigné dans la poésie populaire, ce chi’ir si cher à nos maîtres El-Anka, El-Harrachi, Ezzahi, El-Ankis et on en oublie encore. D’ailleurs, c’est de son admiration des textes chantés par El-Anka, notamment, qu’est née chez Zinou cette envie d’écrire. Une envie qui se concrétise vers 1975-1976, puisqu’il commence à coucher sur papier ses premières émotions et à chanter ses premiers émois. Cependant, son père refusera catégoriquement que son fils devienne chanteur. C’est alors qu’il consacrera toute son énergie à l’écriture. Dans le quartier natal, les dons de poètes du jeune homme font très vite le tour des chaumières et parviennent même à l’oreille d’un certain Himoud Brahimi plus connu sous le nom de Momo. «Il m’a demandé de lui déclamer quelques vers. J’étais impressionné mais aussi heureux de cette opportunité. Et lorsque j’ai terminé, il m’a félicité et m’a même corrigé quelques rimes. Depuis, il m’a, à plusieurs reprises, demandé de lui réciter quelques-unes de mes qçidate et à chaque fois, il m’éclairait de ses précieux conseils», nous confiera Noureddine Mazari, ajoutant qu’«au bout d’un certain temps, il n’a plus voulu m’écouter. C’était sa façon à lui de me dire que je pouvais voler de mes propres ailes. Cela m’a quelque peu déstabilisé au départ, mais j’ai fini par comprendre son message». Durant les années 1990 et alors que l’Algérie toute entière est entraînée dans un tourbillon de violence, le poète se plonge dans l’écriture. C’était sa façon à lui d’exorciser peurs, démons et angoisses. La société déchirée, les Algériens meurtris lui ont inspiré des textes d’une grande force. «En 1997, mon ami Saïd Belal m’oriente vers l’association El-Djahidiya. Son président, le regretté Tahar Ouettar m’a accueilli à bras ouverts. Cette opportunité, je l’ai saisie et je l’ai faite pousser tel un arbre. A partir de ce moment, des portes se sont ouvertes et ma poésie a eu plus d’aura, vu que j’ai été invité en diverses occasions à déclamer mes qçidate à la radio, à la télévision ou lors de rencontres dédiées à la poésie». Aujourd’hui, le poète continue sa quête du verbe mais si ses sujets de prédilection tournent le plus souvent autour des maux de notre société, il arrive aussi que l’actualité le fasse réagir et fasse jaillir des vers du fond de ses tripes. «En 2009, après toutes les insultes que nous avons essuyées venant de certains Egyptiens, j’ai écrit un poème intitulé Ma réponse aux Egyptiens qui ont insulté l’Algérie. C’était donc ma réponse car nous avons été blessés et atteints dans notre dignité. Je l’ai lu au Festival de la poésie à Tissemsilt en novembre 2010 et il a été très applaudi par l’assistance. Mon dernier texte est sur ceux qui blasphèment Allah», expliquera Noureddine Mazari. Ne se lassant pas d’écrire, Mazari nous fera savoir qu’il compte dans son escarcelle entre 200 et 300 qçidate. «Il m’arrive de reprendre mes anciens textes, d’en réécrire quelques passages pour les perfectionner, exigence de poète oblige. Autre chose, je fais tout pour apprendre mes textes pour les déclamer de mémoire», fera-t-il savoir. A noter qu’outre l’écriture, Noureddine Mazari a, par deux fois, tenté l’aventure cinématographique. Il compte, en effet, des participations dans Mission secrète de Fouzi Boulahia avec Saïd Belal et Bent errif de Salim Bouyahia, actuellement en tournage.

HASSINA A.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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