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- Publié le Mardi, 13 Mars 2012 14:11
- Écrit par Super User
Par Didi Baracho
Hier j’étais dans un bar clandestin à Sidi Yaya avec un imam en permission, une prostituée indisposée et mes amis, H’mida Layachi, Lounès Guemmache et Anis Rahmani, les trois journalistes que nous envient les émissions de divertissement de TF1 et de Canal Plus.
L’ambiance était joyeuse. On finissait tranquillement nos bouteilles de vin quand est venu nous rejoindre Daho « la magouille ».
Il avait une mine resplendissante, notre ministre de la marmite intérieure. Il décida, malgré sa radinerie légendaire, d’offrir sa tournée.
Vous pensez bien que je n’ai pas hésité à le cuisiner. Alors ! Comment va notre monarchie ? ai-je demandé.
Après m’avoir donné quelques nouvelles des généraux M. dit T. et T. dit B., Daho « la magouil
le » se montra rassurant et m’apprit que tout allait bien, sauf qu’il se montra très sévère à l’égard de cet « imbécile de Sarkozy ». Il m’apprit que tous les responsables algériens étaient furieux contre lui.
Notre ministre de la marmite intérieure m’apprit alors que le président français était en train de fomenter un complot contre la nation algérienne. Il fallait s’en douter. « Il veut se retirer de Schengen, car toute sa politique vise à nous empêcher désormais d’aller nous soigner en France », m’expliqua-t-il. Comme quoi, le pouvoir colonialiste est vraiment dégueulasse avec les Indigènes. Il ne permet pas l’accès aux soins à nos dirigeants et risque de ne plus permettre la scolarisation de leurs enfants dans les écoles et universités françaises. Je lui ai alors suggéré de contacter Ali Haroun qui est actuellement en France afin qu’il réactive la Fédération du FLN. On va ainsi demander à la communauté algérienne, vivant dans l’hexagone, de payer ses cotisations afin de poursuivre le combat et permettre au maréchal Nezzar et à ses amis d’aller en Suisse voir leur tabacologue préféré. Ensuite, il faut espérer le retour du général De Gaulle. Lui seul peut entamer des négociations et permettre à Boumediène de prendre le pouvoir. Et ensuite, une fois libre, on essayera de construire des hôpitaux et des écoles, dignes de ce nom. On fera appel à des coopérants égyptiens et on nommera, au poste de ministre, des gens comm
e Djamel Ould Abbès ou Aboubakr Benbouzid. On n’oubliera pas au passage d’assassiner Abane Ramdane, Mohamed Boudiaf et Krim Belkacem et d’emprisonner Ferhat Abbès et tous ceux qui ont osé se battre pour une Algérie sociale et démocratique. Enfin, on appellera Bouteflika et ses frères ainsi que les coopérants marocains. Et tout ira mieux pour nous. Mon exposé a été malheureusement interrompu par Anis Rahmani qui voulait demander au ministre si le Viagra importé de Chine était meilleur que celui acheté en France. Mais ça, c’est une autre histoire. Alors, malgré tout, vive les Indigènes !
13 mars 2012
Didi Baracho