Robert Escarpit, né à Saint-Macaire (Gironde) le 24 avril 1918 et mort le 19 novembre 2000 à Langon (Gironde), est un universitaire, écrivain et journaliste français. Il passe toute son enfance et son adolescence en Gironde. À dix-huit ans, il lui faut poursuivre des études. Il fait de l’anglais, par nécessité plus que par intérêt. Normalien, agrégé d’anglais, docteur ès lettres. Il est professeur au lycée d’Arcachon (Gironde) de 1943 à 1945. Professeur des universités, spécialiste de la littérature anglaise, il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, partagés entre des essais littéraires ou sociologiques et des romans.
Journaliste, professeur et sociologue[modifier]
Après la guerre, il est secrétaire général, puis directeur de l’Institut français d’Amérique latine à Mexico. Il sera assistant d’anglais, puis professeur de littérature comparée à la Faculté des lettres de Bordeaux (1951-1970) et créateur du Centre de sociologie des faits littérairesen 1960 (devenu ensuite Institut de littérature et de techniques artistiques de masse, ILTAM).
Il est le directeur scientifique du Dictionnaire international des termes littéraires (DITL)1, projet permanent fondé par l’Association internationale de littérature comparée poursuivi, à partir de 1988 par Jean-Marie Grassin.
Il est billettiste du quotidien Le Monde, critique littéraire pour de nombreuses revues, chroniqueur au Matin en 1983, puis à Sud Ouest Dimanche.
Il est le fondateur de l’IUT B (carrières sociales et information-communication) (1970-1975) puis président de l’Université de Bordeaux III(1975-1978). Parallèlement, il dirige à partir de 1958 le laboratoire des sciences de l’information et de la communication, rattaché au CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, tantôt savants tantôt humoristiques.
Engagement politique[modifier]
Robert Escarpit milite à la SFIO au temps du Front populaire. Engagé dans la Résistance, il participe, en 1945, aux combats du Médoc avec la Brigade Carnot. Il est rédacteur au Canard enchaîné pendant la guerre d’Algérie. Compagnon de route du Parti communiste français PCF, Robert Escarpit est par la suite devenu conseiller régional d’Aquitaine (1986-1992) et conseiller municipal sur des listes du PCF. Co-fondateur des « Amitiés franco-albanaises » et directeur d’Albanie, il soutient jusqu’au bout le régime stalinien de Tirana.
Écrivain
Auteur notamment d’un Précis de la littérature anglaise (1953), de Sociologie de la littérature (1958), de la Révolution du livre (1965), il a reçu en 1960 le prix de l’humour pour Peinture fraîche. Il a publié plusieurs romans, notamment le Jeune Homme et la nuit (1980) et Un si beau jour pour mourir (1992).
Canular
En 1953, et avec l’accord du directeur de la compagnie des « Bateaux Mouches » parisiens, Robert Escarpit rédige une biographie de Jean-Sébastien Mouche, dont il fait à la fois le collaborateur du baron Haussmann, l’inventeur des bateaux-mouches, et le créateur d’un corps d’inspecteurs de la police spécialisés dans le renseignement, les « mouchards ». Une réception en l’honneur du centenaire de Jean-Sébastien Mouche vit même la présence d’un ministre.
22 mars 2012 à 19:00
Citations
« La laïcité, c’est la disponibilité universelle du patrimoine humain, c’est la loi qui veut que chaque homme soit maître de son bien et que son bien se trouve partout où il y a des hommes. »
« Il est probable que si quelque accident me prive d’une jambe, je n’aie d’autre ressource, pour ne point perdre l’équilibre, que de m’en procurer une artificielle [Dieu] et de m’appuyer sur elle comme si elle était vraie. Cette conception orthopédiste de la divinité n’est pas sans force et je lui accorde la même estime qu’à la conception anesthésique selon laquelle croire en vous [Dieu] aide à mourir. »
« Rien ne prouve que vous [Dieu] ne soyez pas un petit éléphant rose né de ma gueule de bois métaphysique. »
« Est littéraire une œuvre qui possède une aptitude à la trahison. »
— Le littéraire et le social (1978)
Bibliographie (partielle)
Les Londiniennes, 1935
Contracorrientes mexicanas, Mexico Robredo, 1947
Précis d’histoire de la littérature anglaise, Hachette, 1950.
Contes et légendes du Mexique, Fernand Nathan, 1953.
L’Angleterre dans l’œuvre de Madame de Staël, Didier, 1954.
Guide anglais, Hachette, 1954 (avec la coll. de Jean Dulck)
Rudyard Kipling, Hachette, 1955.
Sociologie de la littérature, Que sais-je ? Presses Universitaires de France, 1958.
Les Dieux du Patamba, Fayard, 1958.
Les deux font la paire, Fayard, 1959.
Peinture fraîche, Fayard, 1960. (prix de l’humour)
L’Humour, Presses Universitaires de France, 1960.
École laïque, école du peuple, Calmann-Lévy, 1961.
Contes et Légendes du Mexique, Fernand Nathan, 1963.
Sainte Lysistrata, Fayard, 1963.
Le Littératron, roman picaresque, Flammarion, 1964.
Mes généraux, Fayard, 1965.
La Révolution du livre, Unesco et P.U.F., 1965.
Lettre ouverte à Dieu, Albin Michel, 1966.
Le Livre et le conscrit, Cercle de la librairie, 1966.
Honorius, pape, Flammarion, 1967.
Paramémoires d’un gaulois, Flammarion, 1968.
Le Fabricant de nuages, Flammarion, 1969.
Le Littéraire et le social, éléments pour une sociologie de la littérature, Flammarion, 1970.
Les Somnambidules, Flammarion, 1971.
Lettre ouverte au diable, Albin Michel, 1972.
Systèmes partiels de communication (en coll.avec C. Bouazis), 1972.
L’Écrit et la communication. Que sais-je? Presses Universitaires de France, 1973.
Le Ministricule, Flammarion, 1974.
Appelez-moi Thérèse, Flammarion, 1975.
Au jour le jour, billets du Monde, Pauvert, 1975
Théorie générale de l’information et de la communication, Langue linguistique communication, 1976
Vivre la gauche, Flammarion, 1977.
Les Contes de la saint-glinglin, Livre jeunesse, 1973.
Les Reportages de Rouletabosse, Magnard, 1978.
Le Réveillon de Sophie, Magnard 1978
Le Jeune Homme et la nuit, Flammarion, 1979.
Les Vacances de Rouletabosse, Magnard, 1980.
Petit Gambu, Magnard, 1981
Les Va-nu-pieds, Editions Universitaires 1982.
Les Enquêtes de Rouletabosse, Magnard, 1983.
Les Voyages d’Hazembat (Flammarion) :
1. Marin de Gascogne 1984
2. Le Prisonnier de Trafalgar 1985
3. Vents et Marées 1986
Papa 1000, Magnard, 1988 – Illustrations Alain Millerand
Meurtre dans le Pignadar, Hachette 1986
La Ronde caraïbe, Hachette, 1987
Question d’étiquette, Hachette, 1987
Le Petit dieu Okrabe, La Farandole, 1987
Carnets d’outre-siècle, Messidor, 1989
Les Fêtes impertinentes, Messidor, 1990.
Entretiens[1] avec Jean Devèze et Anne-Marie Laulan, 1992, SFSIC, coll. « Les fondateurs de la SFSIC »
Le Secret du pilfastron, Bayard, 1992.
Un si beau jour pour mourir, 1992.
Tom, Quentin et le géant Billal, Hachette, 1993.
Hugo, Charlie et la reine Isis, Hachette, 1995.
L’Information et la communication, théorie générale, Hachette, 1997
Intervention filmée de Robert Escarpit lors de l’hommage rendu par la SFSIC pour ses 80 ans,[2] ISIC, Université de Bordeaux, 1998.
Nicole Robine, Hommage à Robert Escarpit, universitaire, écrivain, journaliste (24 avril 1918-19 novembre 2000), 2001, Université de Bordeaux.
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Croire à ses propres mensonges, c’est cela qu’on appelle la sincérité.
Lettre ouverte au diable
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Est littéraire une oeuvre qui possède une aptitude à la trahison.
Le Littéraire et le Social (1978)
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Faire comme si son prochain était un pauvre minable est simplement une façon indirecte d’avouer sans le reconnaître explicitement qu’on est un pauvre minable soi-même.
Lettre ouverte au diable
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Il y a dans le rire des vertus secrètes d’inquiétude et de lucidité. Un homme qui ne rit ne peut rester bien longtemps un salaud.
Lettre ouverte à Dieu (1980)
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Je reconnais un honnête homme à ce qu’il se contredit.
Lettre ouverte au diable (1972)
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amour affirme, engage, entraîne, l’amitié attend. Chacun a d’égales richesses, mais elles ne sont pas du même ordre. Aimer d’amour, c’est partir à la conquête des étoiles et tout risquer pour un embrasement du ciel.
Paramémoires d’un gaulois (1968)
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enfer, je le situe non au moment où l’on voit la mort, mais au moment où l’on voit sa vie.
Lettre ouverte à Dieu (1980)
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La guerre puise en elle même sa propre énergie et sa propre justification. On se bat parce qu’on s’est battu.
Dans Le Monde, 10 janvier 1968.
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