Le paternel décide de le « filer », faire le « sicri ». Le gosse sort de chez lui, il va rejoindre la bande de copains. « Je m’en doutais, se dit le père, ils sont toute une bande ». Le groupe fait quelques mètres, s’arrête. Le plus âgé se détache, il entre dans un immeuble, il appelle, trois autres le rejoignent, parmi eux son enfant. Le père commence à revoir rouge en les revoyant sortir avec des cabas chargés. « Il ne manquait plus que ça ! mon fils dévalise des appartements ! » Il était de glace, mais n’osait pas intervenir, voulant laisser le manège se dérouler sous ses yeux et connaître l’éventuel receleur les tenants et aboutissants. Ça ne tarde pas à venir. Le groupe pénètre dans un couloir, il tarde. Quelques minutes après, les adolescents ressortent, qui armé d’un tambour, qui d’une derbouka, son gosse d’une paire de karkabou, et vas-y : Toubou Toubou c’est la fête au village Des pièces pleuvent des balcons et atterrissent sur un plateau couvert d’un foulard rouge A chacun son mizène, pourvu que soit alimentée la mizania. Artiste, musicien, ou mendiant définissez son statut, le ministère de la Culture tarde à le faire.
Quel statut ? par El-Guellil
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4 avril 2012
El Guellil