Je suis un jeune Algérien de 25 ans, récemment couronné par un master, admis à l’entretien du doctorat mais recalé par la suite. Je me suis retrouvé au chômage et je me sens comme un retraité… sans retraite !
J’aime mon pays à mort et j’ai toujours rêvé de le servir, lui apporter mon plus, mon savoir-faire, ma valeur ajoutée, mais hélas, je me suis toujours heurté à une paroi de refus, de marginalisation, de hogra de la part de nos responsables, des responsables qui vivent dans une autre dimension, loin du peuple qui les a choisis… une vie de rêve : des châteaux, voitures de luxe, des biens partout dans le monde, des enfants inscrits dans les plus célèbres universités du globe, à savoir Oxford, Cambridge… En tout cas, faire des études n’est qu’un passetemps pour eux puisqu’ils ont l’avenir tracé, les comptes bourrés… pourquoi se casser la tête ? Bref, à travers vos pages, je cherche à vous faire ressentir mon calvaire, une goutte dans l’océan des souffrances de la jeunesse qui est toujours cachée par l’ombre de la fameuse «famille révolutionnaire» ! A cette dernière, je passe le message suivant : «Je ne suis pas contre notre révolution, je suis issu d’une famille qui a tout donné à l’Algérie : mes deux grands pères sont des moudjahidine et mon père est un ex-militaire et nul ne peut me faire une leçon de nationalisme ou de patriotisme, mais bezzaf !, assez parlé de votre révolution ! Laissez-nous faire la nôtre, pas avec les armes, mais avec la culture et le talent des nouvelles générations qui peuvent briller si on les laisse faire…» J’espère que mon message sera reçu et diffusé dans notre unique passerelle vers l’espoir : vos pages.
Bilal Gud
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/04/08/article.php?sid=132576&cid=49
8 avril 2012
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