«Cracher dans la rue est absolument interdit. Roter en public est très impoli. Bâiller sans mettre sa main devant la bouche, se moucher ou éternuer hchouma kbira», me dit-il avant de mettre sa main dans sa bouche, retirer une kemmoussa de tabac à chiquer calée sous sa lèvre «capot-supérieur» et la balancer sous la table.
Dans la rue, il y a des passages spéciaux que les piétons utilisent pour traverser. Ne pas utiliser les passages piétons est mal considéré. Je vous défie d’en trouver un seul dans Oran.
Dans les transports publics, il est d’usage d’offrir son siège à une personne âgée, à une femme enceinte, à une personne avec un enfant. On ne fixe pas les gens du regard. Dévisager une personne est considéré comme très impoli. Parler bruyamment à une personne qui nous accompagne ou au téléphone est également mal considéré. Surtout quand le transporteur met à fond une musique comme le papier à verre.
Dans une file d’attente, il faut faire la queue comme tout le monde et attendre patiemment son tour. Il est extrêmement impoli de dépasser quelqu’un ou de venir s’adresser directement au guichet pour traiter ses affaires. Ceux qui se permettent ce comportement seront sanctionnés du regard, ou verbalement sermonnés par tous les autres qui font la même chose. Surtout quand le guichetier est en train de raconter la dernière blague sur l’incivilité, à son collègue.
Lorsqu’on entre dans une pièce où il y a des gens, il est d’usage de dire bonjour en arrivant, mais il n’est pas obligatoire de serrer toutes les mains. Les Français sont plutôt formels dans la rencontre, ils associent en général un geste-serrer la main-avec la parole. S’il s’agit d’une première rencontre, on pourra dire: «Enchanté», «Ravi de vous rencontrer», ou tout simplement annoncer son nom: «Bonjour, Marcel Duchamp». Si l’on est présenté à quelqu’un, il est préférable d’attendre que cette personne vous tende la main pour la saluer.
9 avril 2012
El Guellil