Mon esprit incrédule n’a pu s’empêcher de faire une parabole avec le vécu des centaines de S.D.F qui errent dans les rues de nos villes, des centaines d’enfants qui peuplent nos trottoirs, des vagabonds et les centaines de jeunes éjectés des bancs de l’école, les jeunes qui passent leur vie à chercher l’âme sœur, sans jamais la trouver. Si des oiseaux ont droit à la protection, à un milieu naturel et protégé, ont droit à être accouplés, donc besoin d’équilibre, alors il est vraiment absurde de croire que les humains (du moins dans mon esprit, car la société ne leur a laissé aucune humanité) qui peuplent les rues de nos villes, à la recherche d’une aumône, d’un gîte pour la nuit, aient moins de dignité que les oiseaux. Nos villes ne sont ni leur milieu naturel, ni protégées et encore moins leur assurer un accouplement.
Poussons plus loin l’absurdité, quitte à s’attirer la colère des B.B nationaux, je conseillerais d’installer des hamacs ou des litières, entre les branchages des arbres qui ont pu échapper aux massacres et d’y installer la faune qui a envahi nos villes. Ne dit-on pas «c’est un drôle d’oiseau» quand on veut parler d’un marginal ? Ce ne sont pas uniquement des oiseaux qui sont en voie d’extinction, nos voix ne le sont que plus, à force de nous égosiller à vous dire que yanamarre de vouloir se cacher derrière son doigt. Protéger l’animal, c’est bien, mais protégez d’abord nos enfants du chômage et du mal-vivre. Maintenant si vous pensez que la rue est un milieu naturel pour nos bambins Dans ce cas, continuez le massacre, jusqu’au jour où vous resterez seuls.
11 avril 2012
El Guellil