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- Publié le Samedi, 14 Avril 2012 11:44
- Écrit par Didi Baracho

Par Didi Baracho
Hier, en fin de soirée, j’ai croisé à l’intérieur du bar clandestin de Sidi Yaya, un imam de l’ouest du pays, totalement ivre. Il était tellement saoul qu’il répétait à tue-tête que l’ancien président Ahmed Ben Bella serait décédé. Une rumeur qui a fait le tour de toute la Corée Saoudite atteignant y compris les salons privés du président tunisien par accident, Moncef El-Merzouki, et ceux du roi du Maroc par héritage Mohamed VI, appelé aussi W9.
L’imam en question prétendait même avoir assuré l’oraison funèbre. Il jurait avoir rendu hommage à notre vénéré calife, aux généraux M. dit T. et T. dit B, aux membres du personnel diplomatique accrédités en Algérie et à tous les ministres du gouvernement. Quel mythomane ! Quand elles abusent de l’alcool, certaines personnes se mettent parfois à raconter n’importe quoi.
Enfin, sa propagande a faillit prendre, mais heureusement que Mahdia, la fille importée de Cuba par l’ancien président, a fait un démenti formel sur toutes les chaînes françaises assurant que son père était, bel et bien vivant, qu’il avait juste ressenti une petite fatigue, mais qu’il était revenu à la maison en très bonne forme. Heureusement que Ben Bella est toujours vivant. D’ailleurs, même s’il venait à mourir un jour, on se référera aux nombreux hadiths de notre vénéré calife, Abdelaziz Bouteflika, et notamment à celui qui précise : « Ne croyez pas que ceux qui, après avoir exercé le pouvoir, peuvent mourir, ils resteront vivants dans l’esprit du système, mais vous n’en avez pas conscience ». Hadith rapporté par Abdelaziz Belkhadem qui l’a entendu de la bouche du général Gaïd-Salah qui, lui-même, l’a entendu de la bouche d’Ahmed Ouyahia qui a juré que ce propos a été tenu par le calife en plein conseil des ministres.
Mes amis H’mida Layachi, Lounès Guemache, Ali Fodhil et Anis Rahmani, les quatre journalistes que nous envient les rédacteurs de Sahih El Boukhari, m’ont confirmé, à leur tour, la véracité de cette parole. Par conséquent, il n’y a plus rien à dire.
Donc, heureusement que Ben Bella et tous les membres, anciens et nouveaux, aguerris ou novices, du système ne meurent jamais.
Le jour où un tel malheur – Que les Dieux des produits éthyliques nous en préservent – venait à surgir, les fins limiers de la télévision de Corée Saoudite, spécialistes, eux aussi, du traitement de l’information mortuaire, croque-morts cathodiques, seront les premiers à nous informer. Donc, la polémique est close, Ben Bella n’est pas mort ! N’en déplaise à l’imam saoul qui a tenté de nous déstabiliser en propageant une fausse information, produite probablement par les services obscurs du Maroc, de la Tunisie, du Mossad, de la DGSE et de la CIA.
Ces ennemis de la Corée Saoudite voulaient nous faire croire que nous avions perdu le père de notre monarchie. Nous devons donc demeurer vigilants et ne pas prêter le flanc à ces malfaisants qui rêvent de faire de nous les orphelins d’un anciens dictateur. Quoi qu’Ahmed Ben Bella n’ait jamais été un dictateur, il avait juste dirigé un système dictatorial. La nuance est de taille. Mais ça, c’est une autre histoire. Alors, malgré tout, vive les Indigènes !
14 avril 2012
Didi Baracho