Mon Dieu ce qu’on aurait peur de sortir, après avoir lu l’actualité du jour ! La violence est partout. Dans les rues, dans les stades et dans les foyers. C’est incroyable ce qui se passe dans ce pays.
Heureusement qu’en Algérie, les journaux ne sont pas livrés à domicile avec le lait, comme en Angleterre. Mon Dieu ce qu’on aurait peur de sortir, après avoir lu l’actualité du jour ! La violence est partout. Dans les rues, dans les stades et dans les foyers. C’est incroyable ce qui se passe dans ce pays. Un policier qui tire sur un gendarme, un agent de la CIA qui viole deux Algériennes après les avoir droguées, un mort dans les affrontements de Berriane, un journaliste agressé à Oran, une policière qui tire sur quatre citoyens et son collègue en pleine rue, un jeune de 28 ans incarcéré six mois pour avoir osé demander la main d’une juge à Mostaganem, un mort et des échauffourées lors du match arrêté entre l’USMH et l’ESS… Il faut dire que ça se généralise et nul ne connaît les limites de cette violence. La période du terrorisme nous a appris bien des choses sur le degré de sauvagerie qui anime nos compatriotes dès lors que leur fusible saute. Rien ne peut arrêter un Algérien en colère. Et souvent, les causes en sont des plus futiles. Mais à chaque fois, on préfère mettre sur le dos des autres les raisons de sa nervosité. Dans le cas du stade d’El Harrach, c’est l’arbitre qui a déclenché les émeutes. Pour les deux agents de l’ordre, c’est une femme aux mœurs légères qui est à l’origine du désordre. Pour les Chaâmba et les Mozabites, c’est l’origine même des deux populations qui est à… l’origine de cette haine. Et pour les deux femmes violées par l’agent «musulman» de la CIA à Alger, c’est l’alcool qu’elles ont bu volontiers qui contenait de la drogue. Ce n’était pas leur faute. Décidément, ce n’est jamais la faute des Algériens. Franchement, je ne comprendrai jamais cette hypocrisie qui nous fait croire que nos défauts sont toujours suscités par ceux des autres.
Suzanne Amokrane
suzanneamokrane@yahoo.fr
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15 avril 2012
SUZANNE AMOKRANE.