PUBLIE LE : 17-04-2012 | 00:00 | PAR SUZANNEAMOKRANE@YAHOO.FR
C’était en 1963. Aujourd’hui encore, les Algériens réagissent avec les mêmes pulsions destructrices qui les poussent à se tuer les uns, les autres.
Je vous jure qu’aucun psychanalyste au monde ne pourra comprendre le fonctionnement des Algériens. Même Sigmund Freud yahbess rassou ! Un jour, ils sont unis contre une cible commune, le lendemain, ils s’entretuent à la maison. Que ce soit les politiques ou les simples sauvageons de supporters de football, ils sont tous issus de la même graine. Pendant la guerre de Libération, les Algériens avaient vaillamment combattu l’ennemi commun, une super puissance mondiale qu’ils ont réussi à chasser héroïquement. Ils ont alors dansé, chanté et célébré l’Algérie libre, sans l’étranger qui leur imposait ses lois discriminatoires. Mais à peine se sont-ils trouvés seuls, dans l’intimité, que la guerre a repris entre frères issus d’un même ventre. C’était en 1963. Aujourd’hui encore, les Algériens réagissent avec les mêmes pulsions destructrices qui les poussent à se tuer les uns, les autres. Que ce soit dans les années 90 avec les 200 000 morts déclarés officiellement, ou alors ceux qu’on assassine dans les stades dès lors que le sang commence à chauffer. En 2010, l’Algérie entière s’était mobilisée contre les Egyptiens. On était tous unis contre un seul et même «ennemi sportif», histoire de défendre le nif des Algériens. Juste après Oum Dourman, on a assisté à des batailles rangées d’est en ouest du pays. De mémoire, j’ai gardé la «guerre» entre Bordj Bou Arréridj et Sétif, celle d’El Harrach contre Bab El Oued, Chlef contre Oran, Saïda contre l’USMA et j’en passe. Il faut noter que plus la distance est réduite plus la haine est profonde. Et dire que le Prophète (saw) a tant et tant incité pour qu’on prenne soin de nos voisins, que ses compagnons avaient pensé qu’il allait les faire hériter… Heureusement qu’il ne l’a pas fait d’ailleurs, sinon le nombre de morts aurait doublé.
17 avril 2012
SUZANNE AMOKRANE.