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CHRONIQUE DE BAB EZZOUAR LE 10 MAI ? UN JOUR COMME LES «ZOTRES», PARDI !

20 avril 2012

Contribution

Voxpopuli : 

Ce sera comme les 18 000 jours qui nous séparent de l’heureux été de 1962, il y a un demi-siècle où nos pères et grands-mères avaient cru en une Algérie meilleure et qui sont aujourd’hui… ailleurs.
Oui, 50 ans de galère où aujourd’hui sur les 36 millions de concitoyens, 37 millions se plaignent de mal-vie ou d’être encore en… vie. Non, le 10 mai prochain, mon programme se résumerait, très tôt le matin, à la tournée des marchés en fruits et légumes pour négocier des prix (non affichés) exorbitants et tenter d’assurer un minimum de victuaille à ma famille. Ça fera un énorme trou dans mon porte-monnaie car depuis 50 ans rien de sérieux n’a été projeté dans l’agriculture et dans la fourmilière des spéculateurs qui sévissent impunément et s’enrichissent à nos crochets. Je précise que ne me comprendraient que ceux qui ont honte de leurs fiches de paie ou de leurs pensions. Les autres, très minoritaires, mais très aisés, ne sauront pas le mal que fait la pomme de terre à 100 DA ou la sardine à 400 DA, nourriture des pauvres, dit-on. Non, ils ne sauront jamais ou feront-ils semblant de compatir. Certains d’entre eux joueront, ce jour-là, leur avenir doré, car ils figureront sur des listes électorales. Et ils seront loin de s’inquiéter des problèmes des produits maraîchers qui préoccupent la majorité de la population. Comment pourrait-on voter l’estomac frustré ? Et, d’ailleurs, pourquoi, pour qui voter ? Les programmes et promesses fondent, après coup, comme neige au soleil ; et puis nous n’en avons cure depuis belle lurette. Je sais seulement que le nombre de nouveaux riches augmentera. C’est la loi. L’après-midi du 10 mai, après un déjeuner frugal, une bonne sieste me ferait du bien pour récupérer des difficultés de la matinée à emplir mon couffin, je confierai mon âme à ma fidèle parabole, jusqu’à la nuit, pour m’évader quelque peu du mal-être qui m’habite depuis 50 ans et me préparer pour un (autre) lendemain incertain.
Kamel Adjou, Bab Ezzouar 

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/04/19/article.php?sid=133080&cid=49

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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