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Sonni ya portable par El-Guellil

22 avril 2012

El Guellil

Une frousse, oui. Et c’est peu dire ! Vendredi. Il est 13h. Un « djoumouadi dans un bus. Un vendredi d’un djoumoua. Il prenait le commun des transports pour se diriger vers la mosquée de l’autre côté de la ville. On lui avait dit que c’était bien de changer de mosquée pour la prière du vendredi. C’est tout ce qu’il a retenu, et c’est ce qu’il fait tous les « djoumouadi ». Mais voilà que dans le bus qui le mène vers la mosquée de l’autre côté de la ville, son téléphone mobile se met à sonner. Normal diriez-vous. Un mobile à tous les mobiles pour sonner et à n’importe quel moment. Sauf que là, le car était bondé de vendredistes. Le chauffeur, connaissant la clientèle du moment, et sa ligne, en sourdine, avait mis une cassette psalmodiant le Coran. Ce qui ne l’empêchait pas de brûler toutes les politesses du code de la route et du civisme. Un silence de mort accompagnait les ronflements du moteur qui roulait sa mécanique à travers la ville anesthésiée par le vendredisme. Mais ne voilà-t-il pas que le téléphone de akhi se mit à sonner. Il le cherchait partout dans ses poches. Des poches qu’il ne retrouvait plus. Car sur le survêtement il avait endossé une djellaba blanche. Le temps que ses mains se mettent en contact avec le bigophone mécréant, c’était trop tard. Sa sonnerie kechfatou :. « Derna l’amour fi barraka mranka » le Khaled, avait déjà chahuté les versets et c’est tout le bus qui versait les yeux sur lui. Ses doigts balbutiaient entre les touches pour trouver le « off » mais la sonnerie indisciplinée continue « oua rannaka irankou ». Frein sec. Arrêt. Stop dine. Yaaa dini. Il ne savait plus quoi dire à ces regards « coups et blessures volontaires ». La portière arrière s’ouvre. Il descendit avant d’être descendu. Hé oui, on l’aura compris, comme pour l’habillement, le choix d’une sonnerie est l’expression de l’individualité et dévoile un aspect de la personnalité. Galou les sociologue… «Celui ou celle qui change souvent de sonnerie est un être peu fiable, celui qui opte pour un morceau de musique classique est prétentieux, celle qui choisit le dernier tube à succès est frivole, celui qui choisit le thème musical d’un feuilleton télé compense un manque d’aventure dans sa propre vie. Ou encore, le coup de grâce: celui qui choisit une des sonneries proposées par défaut dans son mobile est soit technophobe, soit ringard ». Mais le nôtre qui a déguerpi du bus de peur d’être lynché, quel profil lui coller?

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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