Les séminaires ne sont plus que de simples festivités où l’on mange et où l’on boit. Ce n’est pas un hasard si les journaux conviés à la couverture de ces événements titrent «la démocratie au menu», «l’handicap chez les jeunes au menu» «la loi de finances au menu». Il se trouve tout le temps ce menu qui trône sur la titraille. C’est le menu au menu.
Aussi n’est-il pas étonnant de voir se constituer des groupes d’individus qui se spécialisent dans la zerda « scientifique », ces visiteurs non invités qui font irruption, comme sortis de nulle part, au moment de l’inauguration. Ils viennent, ils s’attablent là où dans le champ des caméras et puis plus rien.
Lorsque l’inauguration est terminée, c’est-à-dire lorsque la science prend la parole, ils déguerpissent aussi soudainement qu’ils étaient venus. Avec l’allergie qu’ils traînent au savoir, cela ne pouvait en être autrement. Et que les amphithéâtres demeurent à moitié vides, peu leur importe. Et que les conférenciers ne trouvent que quelques dizaines de personnes à qui parler, peu importe. Le problème cependant c’est que, le moment de la bouffe venu, ils sont les premiers à pénétrer dans les salles, à s’attabler, à se faire servir, parfois même avec quelques-uns de leurs propres invités. Et allez donc leur dire qu’ils ne font pas partie des personnes invitées, vous auriez droit là à un véritable discours de personnes défendant des convictions et des positions consacrées.
La science , elle peut attendre ! Il faudrait d’abord que les panses se remplissent Mais le pourraient-elles seulement ? Raji chaker l’avait dit avant moi, mais la dikra, cela sert toujours !
25 avril 2012
El Guellil