Culture : Le coup de bill’art du Soir
Il y a de quoi avoir la nostalgie des élections législatives et présidentielles du temps du parti unique. En ces temps-là, les prix des fruits et légumes baissaient à l’approche de chaque échéance électorale.
Même si certains, trouvaient ça suspect, la plupart des gens ne se cassaient pas trop la tête et ne souhaitaient qu’une chose «que cela dure !» Les élections, en ces temps-là, étaient une simple formalité, et ce n’est qu’avec le pluralisme qu’on a commencé à entendre les gens dire cette fameuse phrase : «Laissons cette affaire (ce rendez- vous ou ce projet) à l’après-vote !» Du temps du parti unique, seuls les politiciens faisaient de la politique, maintenant, c’est tout le monde qui est devenu politicien ou même politologue. Au temps du parti unique, on n’avait pas peur à chaque échéance électorale. Aujourd’hui, des «participationnistes » nous prédisent l’apocalypse, si nous n’accomplissons pas notre «devoir électoral», tandis que des «abstentionnistes » nous prédisent la même chose, si, «par malheur», nous allons voter. La solution est peut-être dans un bipartisme à l’américaine avec, d’un côté, un méga-parti conservateur réunissant les nationalo-islamistes, et de l’autre, un méga-parti démocrate. Le peuple, lui, pourra user de son droit de «vote utile» ou de «vote-sanction» à chaque échéance électorale.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/05/03/article.php?sid=133660&cid=16
3 mai 2012
Kader Bakou