PUBLIE LE : 05-05-2012 | 00:00 | PAR SUZANNE AMOKRANE
Bientôt, il ne restera plus personne parmi les vieux de 2010. Du staff technique aux joueurs, ils ont presque tous fermé la porte derrière eux.
Et si la même envie prenait également leurs supporteurs ? Je rigole, bien sûr ! C’était juste pour taquiner les nostalgiques, à défaut de pouvoir le faire avec Raouraoua ou Djiar… Là aussi, je rigooole ! Ne vous fâchez pas messieurs, c’est parce que je ne pouvais pas m’attaquer à… Mais, je rigole toujooours, vous n’allez pas me mettre en taule parce que j’ai rigolé dans un pays où tout le monde rigole ! Allez, tant qu’à faire, moi aussi je vais appeler Dda Wahid pour lui annoncer ma retraite et laisser la place aux jeunes. On est tous touchés par la vague des Harraga qui frappe le peuple. Mais combien de médecins, d’ingénieurs, d’architectes et d’ouvriers ont quitté l’Algérie depuis 1962 ? Des millions et des millions. Est-ce que le pays a été enterré pour autant ? Non, car dans cette Algérie fière et orgueilleuse, nul n’est indispensable, nul n’est irremplaçable ! Même les Fennecs, pourtant, espèce rare et protégée… Nous pouvons partir tous comme nous sommes, il en sortira toujours, d’un douar oublié, un petit génie aux pieds nus, pour nous faire oublier les anciens. Ce qu’il y a de bien chez nous, c’est que les portes resteront toujours ouvertes. Et vous savez pourquoi ? Parce que l’Algérien a beau quitter la table quand il est rassasié, il finira toujours par y revenir pour un petit dessert…
5 mai 2012
SUZANNE AMOKRANE.