Culture : Le coup de bill’art du Soir
Le Chili est cette étrange longue et très étroite bande qui va de la région équatoriale à l’Antarctique (l’île de Pâques dans l’océan Pacifique fait aussi partie du Chili). Tout au sud du continent américain, se trouve la Patagonie.
Habitées depuis plus de 10 000 ans par des peuples amérindiens, ces terres inhospitalières furent décrites pour la première fois par l’Italien Antonio Pigafetta dans son récit du premier tour du monde du navigateur portugais Fernand de Magellan publié en 1525. Aujourd’hui, la Patagonie est divisée entre l’Argentine et le Chili. Puenta Arenas est la capitale de la Patagonie chilienne. Dans un documentaire TV sur une chaîne française, elle a été décrite comme étant une ville «européenne» en Antarctique. Elle donne une agréable impression de ville paisible. Les rues, les immeubles et les places publiques sont propres, beaux et bien conçus. Fondée le 18 décembre 1848, cette ville portuaire dans le détroit de Magellan est la capitale de la région de Magallanes et de l’Antarctique chilien (elle est située dans la péninsule de Brunswick). Sa population était de 142 001 habitants en 2008. C’est la ville la plus peuplée et la plus cosmopolite de la Patagonie chilienne. Ses habitants sont principalement des descendants de colons européens : Allemands, Français, Britanniques, Italiens, Espagnols et surtout Croates (50% de la population est d’origine croate). Ainsi, ce n’est pas une surprise qu’elle soit jumelée avec la ville de Split en Croatie. Puenta Arenas est également jumelée avec Bellingham (Etats-Unis) et avec les villes de Rio Gallegos et Ushuaïa en Argentine. Avant l’explosion démographique d’Ushuaïa, Puerto Williams (Chili) était considérée comme la ville la plus australe du monde. En se référant à la notion de ville (seuil de 20 000 habitants) établie par les Nations unies, Puerto Williams est trop petite pour mériter le nom de ville. Puenta Arenas, plus peuplée qu’Ushuaïa, est parfois considérée comme la ville la plus australe du monde. Mais le vrai miracle c’est de trouver une ville «européenne» dans ce bout du monde glacé et balayé par les vents.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
5 mai 2012
Kader Bakou