Petite définition : Les idiots utiles

Voxpopuli : 

Par définition l’expression «idiot utile» s’applique à des personnes qui, de bonne intention et de bonne foi, promeuvent aveuglément et se font le relais d’une politique ou, plus généralement, d’une idée.
Ainsi, une personne morale, de «bonne intention et de bonne foi», le premier tirage de la presse algérienne, avec plus de 700 000 exemplaires/jour, nous en donne la parfaite définition. Si définition est nécessaire. Un type venant d’une contrée lointaine, très lointaine, où selon tous les rapports médicaux se manifestent les plus grands taux de diabètes, d’obésité et j’en passe, s’est vu attribuer la Une de son édition du 10 décembre 2011. Ce type prétend, entre autres, guérir, par ordre de préférence : le cancer, le sida, le diabète, le psoriasis, l’hypertension artérielle, l’infertilité, les pannes d’érection … «La mort» enfin, non pas la mort mais ça viendra sans doute prochainement. Son secret ? Remèdes à base de plantes naturelles, huile d’olive et miel pur à base de pureté. Sa méthode ? Ingestion de ces produits pendant une vingtaine de jours accompagnée de versets coraniques. Lui, c’est Mohamed Al Hashimi, médecin (dit-il) et théologien (sans doute) d’origine saoudienne, installé en Jordanie. Il compte ouvrir des centres en Algérie pour vendre, pour vendre et pour… vendre. «El-tidjara», un truc encore hallal chez nos «frères», qui ont, nous dit-on, pris un mauvais chemin et qui se sont repentis. Ils ont commis quelques bêtises durant une dizaine d’années mais rien de vraiment très méchant. À peine 300 000 morts. À peine 20% du chiffre officiel du nombre de morts qu’a laissés la France derrière elle après s’être fait botter le popotin par des «yawled» et des «Fatma». Revenons donc à notre énergumène, qui, à défaut d’être médecin, a sans doute le mérite d’être un fin stratège en termes de mershandising et de marketing. Malheureux, ce… «Journal» n’a toutefois pas la palme d’or de la c… Car les autorités, une préférence pour les services du secteur du commerce du pays, ont fait plus fort. Elles l’autorisent à agir dans la plus grande impunité. Algérien jusqu’au bout des ongles. Quitte à être entubé, que ce soit au moins par un compatriote. Je souhaiterais donc donner la recette juridique et commerciale pour concurrencer ce Bédouin. Suivant l’information que j’ai pu avoir des services des registres du commerce algériens (CNRC). En matière juridique : pour avoir un registre du commerce d’herboriste, il vous suffit donc de faire valoir : un contrat de location d’un local (peu importe son état ou même sa surface), un casier judiciaire vierge, un extrait de naissance, un formulaire qui vous sera délivré par les services du registre du commerce (CNRC), qu’il faudra remplir et légaliser à la mairie, vous acquitter d’un droit avoisinant les 7 000 DA et opter pour le code d’activité (602108). N’oubliez tout de même pas d’opter pour un nom commercial qui en jette, du genre «El-Aksa, El-Harameine, Boulboul El Djena…». Aucune autorisation ou qualification n’est requise, donc aucun souci à se faire de ce côté. En termes commerciales : se laisser pousser la barbe, une tenue adéquate (kamis et bligha de préférence) et surtout terminer toutes ses phrases par (inch’Allah, mach’Allah, hafadaka Allah). Si vous vous appelez Boualem, préférez «El-Boualem» ou encore «Abou-Boualem», c’est selon. Et si vous avez besoin d’une littérature, vous pourrez trouver l’indispensable au niveau de la documentation de certains journaux spécialisés. Le documentaliste du journal Echourouk se fera un plaisir de vous conseiller en ce sens. Malika Gaïd n’a pas fini de se retourner dans sa tombe. Après avoir débaptisé la rue qui portait sans nom à El- Harrach en la rebaptisant par le nom d’un… chanteur. Avec tout le respect que je dois à Dahmane El-Harrachi. En fait, il sera plus aisé ainsi, dans un futur proche, de rebaptiser cette rue «Okba ibn Nafie» ou encore et pourquoi pas «Mohamed Al Hashimi» tant qu’on y est. Le faire directement aurait fait tache. Le cauchemar est encore loin d’être fini. Rien à avoir, mais je voulais partager ces chiffres que j’ai pu relever dans un rapport : 82% des morts, des suites d’attentats commis au nom de l’Islam durant ces 20 dernières années, sont des musulmans (ne sont pas comptabilisés les 300 000 Algériens morts durant la deuxième guerre d’Algérie. Al Qaïda n’est pas non plus responsable de tous les massacres. Faut pas exagérer). Donc, 80 musulmans pour 1 «kafer». Soit 1 milliard 600 millions de musulmans pour 20 millions de «kafer». Suivant ces chiffres et si le djihad est mené convenablement, sur 6 milliards d’humains, il resterait quand même plus de 4 milliards 380 millions de «kafer». Y’aurait pas un truc qui cloche dans les calculs salafistes ?
Lies Imazighen
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/05/07/article.php?sid=133795&cid=49