Par leurs programmes et les sens produits et induits dans les productions audiovisuelles diffusées, fictions, reportages, documentaires, variétés ou simples débats d’idées, les chachette de télévision accrochent et captent des audiences qui débordent, aujourd’hui, les simples frontières physiques.
Le monde est devenu, grâce aux progrès réalisés dans les domaines des télécommunications, des tics, si petits et si exigus, que la vitesse et la propagation des images, du son et du mauvais sang se font, pratiquement, en temps réel. Une mouche qui tousse à l’autre bout du monde et l’info est diffusée à toute la planète presque instantanément. Ceci pour l’aspect information. Mais le gros des programmes, qui supplantent, largement, les productions locales chez les téléspectateurs algériens, est constitué essentiellement de fictions, documentaires, reportages, variétés et débats. C’est-à-dire l’essentiel de ce qui peut constituer les manifestations audiovisuelles de l’imaginaire et la nationalisation de ce qui se déroule dans certaines sociétés.
S’informer sur le monde qui nous entoure, ghaya. Mais est-ce pour autant suffisant pour nous qui vivons d’autres problèmes dans une autre société qui cumule ses propres héritages culturels et ses propres visions du monde et ses propres projections ? Non. Le problème c’est que dans toute la « consommation » offerte aux Algériens, la part de leur propre image est réduite à sa portion congrue. Inapte et inefficace à rendre compte des « valeurs » produites par la société et encore moins à produire du sens structurant la véritable citoyenneté tant attendue ! Khorti fi Khorti.
L’Algérien est de tradition orale, alors l’image Le problème c’est que les « paroles » s’envolent mais les images restent.
8 mai 2012
El Guellil