PUBLIE LE : 25-05-2012 | 00:00 | PAR suzanneamokrane@yahoo.fr
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Déjà qu’on a peur d’aller au stade, même en présence de 30 unités de casques Bleus, nous voilà contraints d’assister aux matchs dans de géantes casemates.
La DGSN lâche la LNF et la FAF et les met devant leurs (ir) responsabilités. Raouraoua et Kerbadj devront dorénavant obliger les clubs à assurer la sécurité à l’intérieur de véritables zones de non droit. Quelle pagaille mes amis ! Qu’est-ce que j’ai peur pour les supporteurs et les joueurs ! A quoi rime tout ça ? Je ne saurai répondre, tellement je suis choquée. Forcément, je dois avouer qu’on est carrément en guerre. Vous croyez qu’on va y arriver sans l’aide de la police ? Insensé ! C’est à se demander si les vraies raisons de ce retrait ne sont pas cachées. Mais comment va-t-on assurer la sécurité «comme partout dans le monde», en faisant appel à des entreprise de sécurité ? Est-ce la venue de Loungar et sa «Bodygard» qui sont à l’origine d’une telle décision ? Allez savoir ! Je suis si effondrée que je ne peux m’empêcher de penser à quoi vont ressembler nos matchs. J’imagine qu’on va obliger les clubs à intégrer des stadiers dans leur déjà faible budget. Les présidents vont pester et chercher à détourner la loi comme toujours, en ramenant des repris de justice (ou d’injustice) pour assurer l’ordre. Un peu comme ceux qui ornent nos trottoirs et rackettent les automobilistes. Soit tu les paies, soit ils te cassent le pare-brise. C’est donc à ces énergumènes qu’on devra désormais notre sécurité en Algérie. Et quand la LNF sera dépassée, elle ordonnera des huis clos partout pour se débarrasser de la patate chaude. Imaginez aussi un Algérie-Egypte sans la police ? Franchement, il faut être cinglé pour continuer à aller au stade dans de telles conditions. A moins de prendre une Kalachnikov, une grenade et un couteau de boucher pour se faire respecter. A l’entrée, chacun de nous dira qu’il vient remplacer la police. C’est plus rassurant, non ?
25 mai 2012
SUZANNE AMOKRANE.