L’été arrive avec son lot de cérémonies familiales, de plages, de sorties, de rencontres… La période où on vit plus à l’extérieur qu’à l’intérieur, le temps où on s’expose de fait. Réveillons nos lignes.
Les chachra courent à leur musculation. Les chirett, elles, se doivent de rogner les rondeurs. Faire attention à la bouffe. Si en hiver, tout ce qui entre fait ventre. En été, tout ce qui fait ventre ne doit pas encombrer le maillot.
Oui mais comment expliquer à l’estomac de se faire discret. Lui qui nous a accompagnés durant tous ces mois où nous étions retranchés à la maison. «- Ecoute yal masrane, si tu continues à me solliciter autant, je risque de t’en vouloir énormément. Je risque de te mépriser et de te rendre responsable de mon malheur. Il suffira que tu te fasses oublier – une période – T’en fait pas, à la prochaine envie, je t’appellerai. Tu pourras me servir autant que tu voudras. Ce ne sera pas de ta faute à cet instant. A travers moi, on te manque de respect. On dit que tu es sans limite. Que tu avales n’importe quoi. Allons, tu comprends qu’il est temps de montrer que tu peux te passer de moi également». Il a compris, l’estomac. Qu’il n’avait pas un autre choix de faire partie du comité de soutien. Ce n’est pas grave, pense-t-il. Avec tout ce que j’ai emmagasiné ces derniers mois. Le régime d’été n’est pas près de me supprimer aussi rapidement. On fera comme d’habitude. On laissera croire que la diète est présente pour ressurgir le moment opportun. Sournoisement mais fermement. Allons, faites régime, les estomacs au placard vous surveillent.
Ce billet paraît décalé fi bladna. Le guellil qui le lira a un autre rapport avec l’estomac. Car son souci, c’est manger. Manger pour tromper la faim. Se nourrir est une autre paire de manche.
27 mai 2012
El Guellil