Par Mohamed-Seddik LAMARA
A ce trio, on peut ajouter un troisième mais plus qu’insignifiant larron, en l’occurrence le bien nommé Lahmarizzane.
Illustre inconnu du monde de la presse où il avait osé quelques fugaces incursions aussitôt découragées par les maîtres du temple, avant d’intégrer «Hef- Lef» où il a été pompeusement chargé de la mission, usurpée, d’expert en communication. L’image de «Hef-Lef», n’en fut que plus ternie. Après près d’une année d’exil, les candidats à l’exode, rassurés par les intentions des nouveaux conquérants dont le pacifisme factice leur est parvenu par des tracts largués par des avions, ont, par vagues timides puis, en flots impétueux, commencé à regagner leurs villes. Tous les actes de propriété ont été frappés de nullité. Ainsi, 517 ans après l’occupation française, l’histoire renouvelle le monstrueux déni de la dépossession. Pour accéder aux logements dont ils ont été déchus, les anciens occupants doivent impérativement passer par l’entreprise «Hef-Lef» à la tête de laquelle a été placé le tout puissant Melh-Kim assisté des non moins indécrottables Chameau-Planton et Camelote. Les cohortes de quémandeurs blousés et impuissants devaient pour être relogés, non seulement montrer patte blanche mais, pire, se délester de leurs objets de valeur pour prétendre récupérer leur toit. Les moins nantis étaient alors soumis à un chantage des plus abjects consistant à souscrire à un échéancier avilissant dont rares étaient les souscripteurs à pouvoir l’honorer. C’est cette frange de parias, jetée en pâture dans les griffes de Chameau-Planton affublé du titre pompeux de marketing-manager, qui allait constituer l’eldorado pour le super Chérif de BRC sur Mer-des-Boues. Le trio de prédateurs Melh-Kim, Chameau-Planton et Camelote, tout en se gratifiant de généreux dividendes, s’appliquait, dans ses viles transactions, à renflouer les caisses du maître de la cité. Des caisses regorgeant de coupures de cinq cent et mille «Universal» – la nouvelle monnaie planétaire instituée par l’Amérique –, étaient régulièrement convoyées en direction de la métropole yankee. Quant à la faune de parrains protecteurs et autres sous-larbins, Melh-Kim ne manquait jamais de les honorer par la cession, gracieuse, de luxueux pavillons et villas cossues dont ont été délestés leurs acquéreurs légitimes. Grâce à de multiples compromissions entretenues par ses intermédiaires – Chameau-Planton et Camelote – Melh- Kim a acquis une notoriété et une puissance jamais égalées. Ainsi, sa subite suprématie, tant sur les représentants de l’administration fédérale américaine sur le sol algérien que sur les «notabilités» locales, lui a valu de supplanter le super Cherif de BRC, All Ciribedov. De ce fait, la ville est devenue un immense vivier de convoitises foncières, immobilières, commerciales et de trafics en tous genres faisant magnétisant une marée, sans cesse croissante, d’arrivistes, opportunistes sans foi ni loi.
A suivre
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/05/30/article.php?sid=134815&cid=49
3 juin 2012
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