PUBLIE LE : 07-06-2012 | 00:00 | PAR LE BUTEUR
Ce qui est rare est cher. Mais dans un pays «pauvre» comme le nôtre, il faut éviter la raréfaction à tout prix… Voyons, voyons, pas à n’importe quel prix, tout de même ! Je sais, les Algériens ne sont pas des crevards et cela se voit plus dans le football où ça gaspille à tout-va. Mais la richesse dont je veux parler, c’est celle de l’effectif d’Halilhodzic. Il y a tellement de bons joueurs qu’on se permet le luxe de gagner les matchs sans aucun des héros d’Oum Dourman ! Le mérite revient d’abord au sélectionneur qui a su débloquer le mental des locaux. Car avant lui, on avait carrément sclérosé les esprits des blédards, les confinant dans des rôles d’éternels figurants. Il faut dire aussi que les mentalités ont changé en Algérie. En témoigne la décision de Hocine Metref de se retirer des Verts, estimant n’avoir pas assez joué. Auparavant, les remplaçants inutiles étaient ravis de chauffer le banc, assurés de gagner autant d’argent que les titulaires… Vahid peut donc se réjouir d’avoir autant de bons joueurs «made in France», mais il peut surtout être fier d’avoir eu la bonne idée de fouiner dans le championnat d’Algérie. Et ma foi, ses efforts n’ont pas été vains. D’autant plus qu’il les a utilisés. L’abondance de biens engendre la qualité. Seuls les plus «intacts» auront désormais l’insigne honneur de représenter l’Algérie. Mais ce qui me réconforte le plus aujourd’hui, c’est le fait de ne plus m’angoisser lorsqu’on m’annonce la blessure de Djebbour ou Bougherra. Yebda, le pilier du milieu, n’est plus là, mais il n’y a aucune panique à bord. Le renouvellement du «stock européen» et la confiance retrouvée chez les locaux font qu’aujourd’hui, les Verts ont retrouvé toute leur chlorophylle. Désormais, ils peuvent tous se blesser quand ils le voudront. Le pipeline est plein, comme à Hassi-Messaoud…
Suzanne Amokrane
suzanneamokrane@yahoo.fr
7 juin 2012
SUZANNE AMOKRANE.