PARTIE INTÉGRANTE DU GENRE POÉTIQUE PAR LEUR STRUCTURE SYMÉTRIQUE ET LEURS SONORITÉS, LES PROVERBES AJOUTENT UNE NOTE DE VÉRITÉ UNIVERSELLEMENT RECONNUE À LA SAGESSE POPULAIRE QU’ILS ONT VÉHICULÉE AU FIL DES GÉNÉRATIONS.
La plupart des proverbes sont anonyme, ils remontent à des millénaires en arrière. Composés en situation par des artisans du langage, témoins et acteurs de leurs temps, ils ont vocation à donner des leçons de morale à tous ceux qui ont besoin d’être éclairés dans leur vécu au quotidien. Là dessus, l’Afrique est très performante ; ses traditions culturelles les plus anciennes au monde en sont la preuve. Fruit d’une pensée qui remonte à la nuit des temps Ahmadou Kourouma a eu l’idée géniale de réunir un ensemble de proverbes de chaque pays africain et largement représentatif d’une thématique dominante. C’est une œuvre colossale valorisante pour l’auteur et pour le patrimoine des ancêtres, dans une Afrique des indépendances qui est passée admirablement à l’ère de l’écriture. Kourouma fait partie des écrivains de renommée mondiale mobilisée pour apporter à l’oralité le support écrit dont elle a besoin pour se perpétuer en tant que produit du génie populaire qui remonte aux origines. Kourouma fait partie des écrivains de renommée mondiale connu pour ses romans de haute facture et ses travaux de recherche de référence aux titres évocateurs : «En attendant le vote des bêtes sauvages, «Allah n’est pas obligé», «Le soleil des indépendances». Kourouma explique pour ceux qui l’ignorent que l’Afrique a une longue tradition dans les palabres qui se tiennent à des moments déterminés de la vie sociale. Il s’agit d’un débat coutumier entre des participants hommes appelés à apporter des solutions à des problèmes d’intérêt collectif ou des conflits entre deux ou trois parties. Ce sont les plus jeunes qui prennent d’abord la parole, une façon de les responsabiliser ou de les initier au débat selon des règles imposées. Les plus âgés parlent à leur tour conformément au même code rituel que nul ne peut transgresser, sous aucun prétexte. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on arrive à l’aîné de tout le monde qui prend le parti de la majorité pour trancher la question. Quel bel exemple de démocratie ces discussions qui se déroulent dans le respect rigoureux de la différence ! Chaque participant, comme dans un tour de table, participe à la compétition en appuyant son argumentation sur les meilleurs proverbes possibles. Concernant les proverbes, pour Ahmadou Kourouma, ils permettent d’abord de donner un contenu concret à une notion abstraite. Un exemple : «Où la barbe apparaît, l’enfance disparaît. Ce qui signifie que lorsqu’on porte une barbe, on doit se comporter en adulte. Le proverbe donne aussi le temps de la réflexion et permet d’observer une pause dans une longue palabre. Si, dans une discussion, on aboutit à une impasse, l’ancien avance un proverbe et l’assemblée alors se tait et prend le temps de réfléchir à sa signification». Le cheminement ci-dessus indiqué pour aplanir les difficultés permet de mettre fin à des conflits sociaux ; il est digne d’une société générale qui ne doit pas connaître d’affrontements qui, chez les autres, se terminent dans le sang. Une telle société ne peut qu’évoluer dans le bon sens. Chaque membre participant à des palabres étant soumis à la recherche de meilleurs proverbes pouvant aider au règlement d’un problème. Le proverbe paraît être essentiel dans la vie des Africains. Et à l’auteur d’ajouter : «D’une façon générale, tout ce que fait l’Africain, tout ce qu’il est, tout ce qu’il sait, tout ce qu’il subit, tout ce qu’il croit se trouve résumé dans les proverbes». Savoir parler sur la vie individuelle ou collective est un atout important L’apprentissage se fait à l’intérieur de la communauté moyennant des palabres répétées qui exercent à la parole les participants. Il est prouvé que parler en public libère de tous les complexes et améliore le niveau de langue. Ceux qui se cachent au fond pour ne pas dire un mot deviennent à la longue des timides maladifs si leur cas ne s’aggrave en se transformant en une forme de déséquilibre mental. Et, là dessus, les Africains sont prévoyants. Un proverbe luba dit : «Celui qui sait parler n’est jamais pauvre». Restons dans la parole facile pour citer cet autre proverbe concernant les vieux qui, dans le meilleur des cas, ont acquis le niveau de la langue et beaucoup de sagesse, ce qui justifie ce proverbe : «Les paroles du vieux sont pleines d’expérience parce que la bouche du vieux peut sentir mauvais, mais les paroles qui en sortent sont d’or». Les trois cent pages regroupent un corpus assez copieux en proverbes et peuvent être considérés comme étant les meilleurs dans chaque pays africain. D’après Kourouma, chaque ethnie, chaque pays possède ses propres proverbes pour évoquer l’avarice, la bêtise, la gourmandise, la lâcheté, l’amour, la solidarité, la patience, la justice. Ainsi, pour un même thème, l’auteur propose plusieurs proverbes d’origines diverses. «L’accusation très courante en société comme thème qui fâche crée des tensions pour ne pas dire des frictions, et apparaît différemment, selon le peuple, la langue du pays. Ils sont traduits ces proverbes de la langue populaire au français et cela donne : «Le chien vole et c’est à la chèvre qu’on coupe les oreilles». Ce qui signifie : «Les fautes du puissant sont imputées au faible». (Cameroun). Son équivalent à Basakata (République du Congo) : «Quand l’antilope naine a mangé des arachides, on dit que c’est le chacal qui le lui a pris». Ce qui signifie : «On rejette facilement les fautes sur le dos des autres». Prenons le thème de l’amitié, source de bonheur ou de malheur, sinon de surprises agréables ou désagréables, quand on met à l’épreuve ceux qu’on a considérés comme amis et qui ne le sont pas en réalité. Les Rwandais, qui ont toujours eu l’esprit inventif et qui sont particulièrement doués pour le langage esthétique, ont beaucoup plus que les autres pays africains de proverbes, maximes, adages, dictons populaires. On dit en rwandais : «Ceux dont se touchent les enclos se demandent réciproquement de l’eau» pour signifier : «Seuls les vrais amis savent se rendre de menus services». Son équivalent en Côte d’Ivoire se présente ainsi : « L’ami essuie la sueur, il n’essuie pas le sang». Ce qui veut dire : «Entre amis, il peut y avoir des disputes mais pas de guerre». Le grand livre des proverbes africains par Ahmadou Kourouma, Presses du Châtelet, 2007, 318 pages
9 juin 2012 à 0:41
Au chef, il faut des hommes ; aux hommes, il faut un chef. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:42
Aussi longtemps que les lions n’auront pas leur historien, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:43
C’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:43
Ce qui est plus fort que l’éléphant, c’est la brousse. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:43
Ce sont ceux qui ont peu de larmes qui pleurent vite le défunt. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:43
Celui qui est impatient d’avoir un enfant épousera une femme enceinte. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:44
Celui qui rame dans le sens du courant fait rire les crocodiles. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:44
Celui qui t’empêche de te battre, donne-lui une récompense. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:44
Chaque marigot a son crocodile. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:45
L’argent est bien, mais l’homme est meilleur parce qu’il répond quand on l’appelle. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:45
L’éléphant meurt, mais ses défenses demeurent. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:45
L’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:46
L’héritier du léopard hérite aussi de ses taches. Proverbe bantou
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9 juin 2012 à 0:46
L’oiseau qui chante ne sait pas faire son nid. Proverbe africain
Là où on s’aime, il ne fait jamais nuit. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:46
La langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:47
La mort engloutit l’homme, elle n’engloutit pas son nom et sa réputation. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:47
La mort est l’aînée, la vie sa cadette. Nous, humains, avons tort d’opposer la mort à la vie. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:47
La Terre n’a qu’un Soleil. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:47
Le borgne n’a qu’un oeil, mais il pleure quand même. Proverbe bantou
Le chameau ne se moque pas des bosses des autres. Proverbe touareg
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9 juin 2012 à 0:48
Le chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter deux chemins à la fois. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:48
Le coassement des grenouilles n’empêche pas l’éléphant de boire. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:49
« Le coassement des grenouilles n’empêche pas l’éléphant de boire. » Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:49
Le feu qui te brûlera, c’est celui auquel tu te chauffes. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:49
Le fou est l’échelle du sage. Proverbe zoulou
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9 juin 2012 à 0:49
Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:50
Le putois ne sait pas qu’il pue. Proverbe zoulou
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9 juin 2012 à 0:50
Le vieil éléphant sait où trouver de l’eau. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:50
Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:50
Mieux vaut marcher sans savoir où aller que rester assis à ne rien faire. Proverbe touareg
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9 juin 2012 à 0:51
Ne pile pas ton mil avec une banane mûre. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:51
Ne te lasse pas de crier ta joie d’être en vie et tu n’entendras plus d’autres cris. Proverbe touareg
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9 juin 2012 à 0:51
On est plus le fils de son époque que le fils de son père. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:51
On tarde à grandir, on ne tarde pas à mourir. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:52
Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:52
Quand l’éléphant trébuche, ce sont les fourmis qui en pâtissent. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:52
Quand un arbre tombe on l’entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:52
Que celui qui n’a pas traversé ne se moque pas de celui qui s’est noyé. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:52
Qui n’est pas utile à soi-même ne peut être utile aux autres et à ses proches. Proverbe kabyle
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9 juin 2012 à 0:53
Si en te baignant tu as échappé au crocodile, prends garde au léopard sur la berge. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:53
Si haut que parvienne une chose lancée, c’est à terre qu’elle retourne. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:54
Si tu portes un vieillard depuis l’aube et que le soir tu le traînes, il ne se souvient que d’avoir été traîné. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:54
Si tu rencontres deux êtres qui vivent en harmonie, sois sûr que l’un d’eux est bon. Proverbe kabyle
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9 juin 2012 à 0:54
Si tu supportes la fumée, tu te réchaufferas avec la braise. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:54
Si tu vois une chèvre dans le repaire d’un lion, aie peur d’elle. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:54
Tous les blancs ont une montre, mais ils n’ont jamais le temps. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:55
Un homme sans culture ressemble à un zèbre sans rayures. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:55
Un vieillard qui meurt, c’est comme une bibliothèque qui brûle. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:55
Une pirogue n’est jamais trop grande pour chavirer. Proverbe africain
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9 juin 2012 à 0:58
Ahmadou Kourouma est un écrivain ivoirien né le 24 novembre 1927 à Boundiali (Côte d’Ivoire) et mort le 11 décembre 2003 à Lyon (France).
Biographie
Né en 1927, à Boundiali, au nord de la Côte d’Ivoire, Ahmadou Kourouma était un écrivain d’origine malinké, une ethnie présente dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Son nom signifie « guerrier » en langue malinké. Élevé par un oncle, il suit une scolarité à Bamako au Mali.
De 1950 à 1954, (pendant la colonisation française), il est « tirailleur sénégalais » en Indochine avant de rejoindre la métropole pour suivre des études de mathématiques et d’actuariat (Institut de science financière et d’assurances) à Lyon en France.
En 1960, lors de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, il revient vivre dans son pays natal mais est très vite inquiété par le régime du président Félix Houphouët-Boigny. Il connaît la prison avant de partir en exil dans différents pays, en Algérie (1964-1969), Cameroun (1974-1984) et Togo (1984-1994) avant de revenir vivre en Côte d’Ivoire.
En 1968, il publie son premier roman Les Soleils des indépendances qui porte un regard très critique sur les gouvernants de l’après-décolonisation. Vingt ans plus tard, il publie son deuxième livre Monnè, outrages et défis, où il retrace un siècle d’histoire coloniale. En 1998, il publie En attendant le vote des bêtes sauvages qui raconte l’histoire d’un chasseur de la « tribu des hommes nus » qui devient dictateur. À travers ce roman, qui obtiendra le Prix du Livre Inter, on reconnaît facilement le parcours du chef d’État togolais Gnassingbé Eyadema et divers personnalités politiques africaines contemporaines. En 2000, il publie Allah n’est pas obligé qui raconte l’histoire d’un enfant orphelin qui, parti rejoindre sa tante au Liberia, devient enfant soldat. Ce livre obtiendra le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens.
Lorsqu’en septembre 2002, la guerre civile éclate en Côte d’Ivoire, il prend position contre l’ivoirité, « une absurdité qui nous a menés au désordre » et pour le retour de la paix dans son pays.
Au moment de sa mort, il travaillait à la rédaction d’un nouveau livre Quand on refuse, on dit non, une suite d’Allah n’est pas obligé : le jeune héros, enfant soldat démobilisé, retourne en Côte d’Ivoire à Daloa et vit le conflit ivoirien. Ce roman sera publié à titre posthume.
En hommage à son œuvre, une maison porte son nom à Lyon. Située dans le Jardin des Chartreux dans le 1er arrondissement, la maison Ahmadou Kourouma accueille des associations. L’inauguration a eu lieu le 20 novembre 2010.
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9 juin 2012 à 1:00
Publications
Théâtre
Tougnantigui ou le Diseur de vérité, pièce censurée après quelques représentations à Abidjan en 1972, reprise en 1996, puis éditée en 1998 chez Acoria.
Allah n’est pas obligé a été créé au Théâtre de Poche de Bruxelles en mai 2004 (adaptation de Christian Leblicq) avec Ansou Diedhiou, Enrico Lukaya Kabaka et Florin Siniha. Musicien : Adama Ouedraogo. Mise en scène de René Georges, assisté de Grazia Di Vincenzo.
Romans
Les Soleils des indépendances (1968, Presses de l’Université de Montréal, publié au Seuil en 1970), obtient sur manuscrit le Prix 1968 de la revue québécoise Études françaises
Monnè, outrages et défis (1990, Seuil)
En attendant le vote des bêtes sauvages (1994, Seuil 1999)
Allah n’est pas obligé (2000, Seuil) (Prix Amerigo-Vespucci)
Quand on refuse on dit non (2004, Seuil)
Œuvres complètes : Ahmadou Kourouma, Les Soleils des indépendances ; Monnè, outrages et défis ; En attendant le vote des bêtes sauvages ; Allah n’est pas obligé ; Quand on refuse on dit non ; Le Diseur de vérité, Paris, Le Seuil, 2010 (ISBN 978-2-02-103461-5)
Livres pour enfants
Yacouba, chasseur africain (1998, Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, illustrations de Claude et Denise Millet)
Le Griot, homme de parole (2000, Édition Grandir)
Le Chasseur, héros africain (2000, Édition Grandir)
Le Forgeron, homme de savoir (2000, Édition Grandir)
Prince, Suzerain actif (2000, Édition Grandir)
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