Après, le parti qui aura la majorité, pas évident que ce soit la Gauche même alliée aux Verts et Rouges, aura l’insigne charge et honneur de former dans la quinzaine de jours qui suit les résultats de ce scrutin son gouvernement.
Bien sûr, la droite, qui a perdu à la régulière la présidentielle, veut revenir plus fort et gagner les législatives. Et, pour cela, tous les coups, mais pas forcément tordus, sont permis. Voilà ce que pense J.F Copé, le leader de l’UMP, soit disant parti de l’ex-président Sarko: « Si la gauche gagne, pendant cinq ans, nous ne pourrons rien faire pour empêcher leur folie ». Rien que ça ! Et il ajoute qu’il faut élire »dès maintenant une majorité de députés de droite à l’Assemblée nationale pour empêcher l’irréparable, pour ne pas anéantir ce qui a été fait ». Pour les analystes, le scrutin sera joué au niveau de la participation des électeurs, puisque les sondages de »La Bas » disent qu’environ 60% seulement des électeurs pourraient se déplacer alors qu’ils ont été 80% à voter à la présidentielle. Dans la foulée de ces élections, il s’agit surtout de tenter de comprendre le sens profond de l’acte de voter que vouent les français à pareil événement. Débats, idées, forums, conférences, talk-show, tout passe et ne trépasse pas devant la boulimie de ce peuple unique en Europe pour la chose politique. C’est pratiquement une véritable orgie politique, par médias interposés, qui s’empare de ce peuple le temps d’élections vécues comme des événements exceptionnels.
Les bagarres, les mots durs et souvent déplacés sont légions entre candidats, mais cela ne les empêche pas, après l’annonce des résultats, que personne, au demeurant ne conteste, ni ose mettre en doute, de se serrer la main. Même en grinçant des dents. Mais, là bas chez eux, c’est parait-il, les règles du jeu politique. Certains évoquent même cette bizarre alternance qui s’empare des français, généralement une fois tous les cinq ans. Ca doit être une maladie grave que de changer ainsi aussi souvent de personnel. Et coûteux. Mais, au fond, droite-gauche, gauche-droite, personne n’en a cure, car sur le ring, c’est toujours le plus fort qui l’emporte, celui qui a le plus de muscle. Le spectacle est garanti.
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10 juin 2012
Chroniques