Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
Si Bouteflika avait ordonné aux walis, chefs de daïra, représentants des partis maison, officiels militaires et civils, petits et grands patrons du secteur public, entrepreneurs se partageant les programmes de développement ; si Bouteflika avait écrit aux membres de la famille révolutionnaire, les moudjahidine, leurs enfants, les fils de chahid, les veuves de chouhada, les petits-fils des martyrs ;
si Bouteflika avait demandé à tous ceux qui mettent son portrait dans leurs bureaux et aux journalistes de l’ENTV d’aller ce vendredi à 11h 20 au Palais de la culture Mohammed-Boudiaf d’Annaba en vue d’assister à la cérémonie de recueillement marquant le 20e anniversaire de sa mort ; si Bouteflika l’avait fait, on aurait eu du mal à nous frayer un chemin au milieu des présents. D’accord, Bouteflika ne l’a pas fait et les officiels et les petits-enfants et tutti quanti n’ont pas jugé utile de venir. Mais vous, démocrates des bars et des salons, vous qui vous revendiquez de Boudiaf quand cela vous arrange, vous les beaux parleurs d’Annaba, Skikda, Souk-Ahras, El Tarf, Tébessa, Guelma, où étiez-vous ? Evidemment, le gars est mort et il ne peut plus rien vous donner : ni crédits, ni postes, ni logements… Alors, permettez-moi de m’incliner bien bas devant ce jeune Bougiote qui a fait le voyage de nuit pour être présent ce vendredi à 11h20 à la cérémonie. «Jabet Lemimma !»
maamarfarah20@yahoo.fr
«Jeunes gens, ayons bon courage, si rude qu’on nous veuille faire le présent, l’avenir sera beau.»
(Victor Hugo)
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/06/30/article.php?sid=136144&cid=2
1 juillet 2012
Maamar Farah