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«Offrir des cadeaux, une obsession pour les parents qui risque de dévier l’enseignement de qualité et aboutir à un apprentissage médiocre»

7 juillet 2012

Entretien

« …ça ne sert à ri«Offrir des cadeaux, une obsession pour les parents qui risque de dévier l’enseignement de qualité et aboutir à un apprentissage médiocre» dans Entretien fetes-cadeau-13en d’utiliser n’importe quel moyen pour inciter l’élève à avoir une bonne note. Je fais allusiofetes-cadeau-16 NAÂFA NAHLA dans Entretienn aux promessefetes-cadeau-11s de cadeaux, qui peuvent engendrer de graves problèmes surtout si elles ne sont pas tenues. Il faut donc faire très attention »..
Soirmagazine : L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE
Mlle NAÂFA NAHLA, PSYCHOLOGUE CLINICIENNE AU SOIRMAGAZINE :

 

Par Noureddine Guergour
A l’approche des résultats des examens de fin de cycle primaire, moyen et secondaire, les candidats attendent avec impatience la moyenne de réussite qui constitue aujourd’hui le lien privilégié entre l’élève et ses parents. Les élèves rêvent des cadeaux tant promis.
La réussite les rassurent et l’échec les confronte à une tristesse indescriptible et parfois même à un châtiment sévère de la part des parents. C’est pourquoi ces derniers attendent hâtivement ce fameux résultat. Ils sont tellement pressés qu’ils frappent à toutes les portes pour voir à l’avance la moyenne de leurs protégés. Ces attentes pressantes déstabilisent davantage les enfants et provoquent chez eux un état d’angoisse ; cette concurrence déloyale désigne un abus. Finalement, c’est une forme d’égoïsme qui les pousse, malheureusement, à faire des erreurs de comportement. Il arrive des fois que certains parents entraînent leurs enfants dans cette rivalité démesurée mais c’est à leurs risques et périls, puisqu’il s’agit d’une attitude qui risque d’engendrer différents problèmes d’ordre psychologiques. Mlle Naâfa Nahla, psychologue clinicienne exerçant en milieu scolaire, nous éclaire sur le sujet .
Soirmagazine : Offrir un cadeau, quel sens donnez-vous à ce geste ?
Mlle Naâfa : C’est un geste qui revêt plusieurs sens. Il peut témoigner d’une volonté d’exprimer un sentiment d’encouragement et de reconnaissance pour quelqu’un qui a accompli merveilleusement une tâche. C’est aussi un moyen de marquer son respect et son amour pour celui à qui on l’offre. Mais ce qu’il faut vraiment savoir, c’est que la valeur symbolique d’un cadeau doit l’emporter sur sa valeur d’usage. Donc il doit être utile.
Justement cette valeur a-t-elle changé aujourd’hui ?
En effet ces derniers temps, ce geste a été dévié de son sens et a tendance à prendre une autre signification. Les gens utilisent cette action pour faire un chantage, c’est une attitude qui déstabilise les enfants. Aujourd’hui, c’est devenu une forme de concurrence de mauvaise foi entre les parents d’élèves. Certains expriment une ferme volonté d’offrir des cadeaux à des prix excessivement chers et inaccessibles et qui sont au-dessus de leurs moyens. Donc, de nos jours, les gens négligent l’art d’offrir qui compte beaucoup.
Certains parents croient bien faire en promettant des cadeaux, parfois très chers, en cas de réussite à l’examen, pensez-vous que ce geste soit bénéfique ?
Cela dépend de la façon dont on conçoit la chose, si c’est pour récompenser et encourager davantage l’enfant pour tous les efforts fournis durant l’année, ça peut marcher, mais à condition que ce soit en fonction des moyens des parents, parce qu’il y a certains qui n’ont pas la possibilité de le faire. Je tiens également à dénoncer certains abus ; comme par exemple les cadeaux achetés à des prix exorbitants et qui n’ont aucune utilité pour le développement des connaissances des enfants. Bien qu’elle encourage les candidats à faire davantage d’efforts pour réaliser de bons résultats, cette action risque de les pousser à chercher la bonne note quel que soit le prix ou la manière, plutôt que d’acquérir le savoir, susceptible de leur ouvrir la voie pour d’autres succès.
Les cadeaux et les sanctions sont généralement en fonction des valeurs des notes obtenues à l’examen final. Que pouvez-vous nous dire sur cette attitude ?
Au risque de me répéter, si ça peut motiver l’enfant pour le reste de son cursus, pourquoi pas, mais attention ça peut entrer dans le cadre d’une concurrence déloyale, on a vu des parents aisés qui offrent des cadeaux excessivement coûteux, des ordinateurs et des téléphones portables, des appareils photos numériques, des PlayStations ! mais parfois il serait préférable de penser à offrir des choses plus utiles, surtout si on a les moyens, comme les voyages à l’étranger ou les encyclopédies. Personnellement, j’ai vu des parents aux revenus très limités qui recourent à l’encouragement verbal, ou à des cadeaux symboliques que leurs protégés acceptent avec la plus grande joie. C’est vraiment formidable. Mais le problème est plus compliqué en cas d’échec, la sévérité des sanctions dépend de la nature et du niveau d’instruction des parents, les réprimandes et les sanctions seront parfois bénéfiques, surtout si elles sont indulgentes.
Quels conseils donneriez-vous aux parents concernant ce sujet ?
Les promesses de cadeaux en cas de réussite à l’examen se généralise, du fait que tout le monde accordent une grande importance à l’évaluation scolaire qui privilégie la note et la moyenne générale, donc il est tout à fait normal et compréhensible que les enfants cherchent à tout prix la bonne note. A mon avis, il s’agit là d’une obsession de la part des parents, qui risque de dévier l’enseignement de qualité et aboutir à un apprentissage médiocre. Et je trouve que le système d’évaluation doit impérativement obéir à des règles bien définies. Je veux dire que le fait d’attacher beaucoup d’importance à l’évaluation formative cela peut aboutir à la régulation et à l’équilibre des apprentissages. Donc ça ne sert à rien d’utiliser n’importe quel moyen pour inciter l’élève à avoir une bonne note. Je fais allusion aux promesses de cadeaux, qui peuvent engendrer de graves problèmes surtout si elles ne sont pas tenues. Il faut donc faire très attention.


À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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Une réponse à “«Offrir des cadeaux, une obsession pour les parents qui risque de dévier l’enseignement de qualité et aboutir à un apprentissage médiocre»”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Soirmagazine : ENQUÊTE-TÉMOIGNAGES
    Cadeaux pour la réussite aux examens, la pratique se généralise

    Par Sarah Raymouche
    Week-end de fête et de liesse au sein de milliers de familles algériennes. Ces dernières fêtent l’enfant prodige ayant réussi à son examen du baccalauréat et du BEM. Le récompenser ? Cela va sans dire pour beaucoup de parents mais pas nécessairement pour d’autres. La politique de la carotte pour eux, cela ne fonctionne pas et pourrait même être préjudiciable. Petit tour d’horizon…
    Saliha, cadre : «Je lui paye son permis de conduire»
    Folle de joie après que son fils ait décroché son baccalauréat avec mention assez bien, Saliha, cadre dans une entreprise publique, s’est empressée de lui promettre un autre sésame important pour tout adolescent. Il s’agit du permis de conduire. «Quelques jours avant le début de l’examen, j’ai promis à Fouad, mon fils, de lui payer son permis de conduire dès cet été. Il ne s’y attendait pas et il était fou de joie. Je ne sais pas si cela l’a motivé, mais je pense que oui», confie Saliha tout sourire. Pour Fouad, cette promesse est venue «comme une cerise sur le gâteau». «Je voulais avoir mon bac, et j’ai travaillé tout au long de l’année dans cette perspective. Quand maman m’a promis de m’offrir le permis de conduire, cela a été encore plus motivant. Mais au fond, même sans cela, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour le décrocher», explique ce futur universitaire. «Je suis tellement contente qu’au lendemain de l’annonce des résultats, je me suis rendue à l’auto-école du quartier pour m’enquérir de ce qu’il fallait comme papiers administratifs pour qu’il entame ses cours. Bon, le mois d’août, l’auto-école ferme, mais je tenais à ce que Fouad comprenne que j’étais sérieuse. Histoire de ne pas lui créer de frustration», jubile Saliha, en enlaçant son fils. «C’est vrai que même si ce n’était pas la cause principale pour que je décroche le bac, j’aurais été malheureux et peinée que maman ne tienne pas sa promesse», renchérit Fouad. Et en boutade il ajoute : «En attendant la voiture pour la licence !» Une discussion qui se tient loin des oreilles du patriarche car il n’a pas tant apprécié le choix de son épouse. «Pour moi, il a eu son bac pour lui et pas pour nous. Alors pourquoi le récompenser comme si nous lui devions quelque chose», conclut Hakim, son papa, jeune retraité. Voilà un avis bien tranché !
    Zoheir : «Je suis contre»
    Zoheir a appris avec soulagement et joie que sa fille Sabrina a eu son BEM. «Je suis très fier d’elle. Je savais qu’elle allait réussir. Mais ma joie est immense parce qu’elle l’a décroché avec une moyenne de 16,30. Je suis vraiment très content», dit-il avec beaucoup d’émotion.
    «J’estime que c’est important de valoriser la réussite scolaire de ma fille, et j’espère de tout cœur qu’elle continuera d’aller de l’avant. Bien sûr, le cadeau s’impose».
    Sabrina recevra-t-elle un petit cadeau en guise d’encouragement ? Pour réponse, Zoheir répondra : «Non, sincèrement, je n’en vois pas l’intérêt. Pour le bac, oui, je pense, si Dieu le veut, que je lui offrirai un beau cadeau, un bracelet ou autre chose. Mais pour le BEM, non. J’estime que cela n’a pas la même valeur et importance. C’est mon avis.» Un avis que partage son épouse, Zoulikha : «Sincèrement, je suis choquée que des parents organisent toute une fête lorsque leur enfant décroche sa sixième (actuelle cinquième) ou bien le BEM. Je trouve que c’est trop. C’est vrai que nous sommes contents et fiers, mais aller jusqu’à faire des folies, j’estime que c’est du gaspillage. Pour notre part, nous avons bien démontré à notre fille que nous sommes fiers d’elle et très contents. C’est cette façon de voir et d’appréhender les choses qui vont l’aider dans son avenir.» Sabrina, de son côté, un peu jalouse que des camarades aient eu droit à des cadeaux, n’en fait pas une fixation. «Quand j’aurais mon bac, mes parents seront encore plus fiers de moi. A ce moment-là, je pourrais leur demander tout ce que je veux. En plus, sincèrement, j’ai tout ce dont j’ai besoin, alors les voir heureux c’est encore mieux», souligne d’une petite voix Sabrina.
    Cherif, agent administratif : «C’est important de le valoriser»
    Cherif est l’heureux papa d’une nouvelle universitaire. «Je suis très content, très fier et très ému», dit-il d’une traite en félicitant sa cadette pour les résultats. «Vous ne pouvez pas imaginer comment je me sens. Je pense n’avoir jamais ressenti une telle joie. Pour moi, il s’agit de l’accomplissement de plusieurs années d’investissement et de privation», articule Cherif avec peine. «Mon fils aîné ne m’a pas procuré cette joie et cette fierté. J’estime que c’est important de valoriser la réussite scolaire de ma fille, et j’espère de tout cœur qu’elle continuera d’aller de l’avant.» A la question de savoir si un cadeau sera offert à sa fille, il répond par un «bien sûr !». «J’ai déjà ma petite idée. J’y ai pensé depuis plusieurs mois. Je ne voulais en parler ni à ma femme ni à ma fille, de peur qu’elles soient déçues par la suite. J’ai décidé de lui offrir un PC portable. Nous avons déjà un PC à la maison mais tout le monde l’utilise, et c’est la guerre à chaque fois. Ma fille, avec son statut d’universitaire, aura besoin d’un PC», explique Cherif. «Je veux que ma fille sente qu’elle a atteint un niveau supérieur dans la vie. De plus, un cadeau pareil donnera envie à ses autres frères et sœurs plus jeunes de réussir dans leurs études», conclut-il fièrement. Pour Cherif, un cadeau n’est pas seulement une récompense, mais également une leçon pour son entourage.
    Ghania, mère au foyer : «Une salle des fêtes pour ma princesse»
    Ghania est sur un nuage, plus que sa fille qui a réussi à son examen de baccalauréat, elle a la sensation d’avoir achevé sa mission. «Nawel est la plus jeune de mes enfants. Le fait qu’elle ait décroché son bac signifie pour moi beaucoup de choses. Cela veut dire que j’ai fini ma mission et que l’essentiel maintenant est de pouvoir continuer à soutenir mes enfants sans avoir trop de pression. Je serai toujours là pour eux mais sans avoir cette boule d’angoisse qui me rappelle qu’en cas d’échec scolaire, les débouchés seront rares», explique Ghania. «Avec mon mari, j’ai eu à élever mes quatre enfants toujours dans la perspective qu’ils fassent de bonnes études universitaires. C’est le cas maintenant, et je pense que nous avons le droit de fêter dignement leur réussite et la nôtre», continue Ghania. Et pour cela, le cadeau de Nawel sera partagé par tous : «Nous allons organiser une grande fête dans une salle. Tous les membres de la famille et les amis y seront présents. Nawel sera la princesse de la fête mais c’est une façon de faire partager notre joie par tout le monde» Est-ce démesuré ? Nullement, répond Ghania qui défend ce choix par la volonté de marquer un tournant dans la vie de toute la famille. «Nous sommes fiers de Nawel et de ses frères et sœurs. De plus, nous marquons de cette façon une nouvelle étape dans notre vie. Je pense que nous le méritons amplement», conclut-t-elle.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

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