Culture : Le coup de bill’art du Soir
John Lee Hooker est un légendaire guitariste et chanteur de blues américain. Son style, unique et authentique à la fois, en a fait l’un des artistes les plus importants de cette musique. Son influence sur le blues blanc et sur le rock est considérable.
Parmi ses titres les plus connus figurent Boogie Chillen (1948), I’m in the Mood (1951) et Boom Boom (1962). Son fils John Lee Hooker Jr est né en 1952 à Detroit. Lui aussi est un bluesman. Ses albums Blues with a vengeance (2004) et All odds against me (2008) ont étés nominés au Grammy Awards. A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, l’ambassade des Etats-Unis à Alger a invité John Lee Hooker Jr pour un concert à la salle Ibn Zeydoun à Alger. Une heure et demie avant le début du concert, des centaines de jeunes filles et garçons attendaient devant la salle. Cinq minutes après l’ouverture des portes, il n’y avait plus une place de vide dans la salle. Ce qui est extraordinaire, c’est le fait que le public, constitué principalement de «teenagers», connaissait les paroles de la plupart des chansons des Hooker père et fils. Qui a dit que la jeunesse algérienne n’aime que le raï ?
K. B.
bakoukader@yahoo
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/07/07/article.php?sid=136378&cid=16
7 juillet 2012 à 1:48
John Lee Hooker (22 août 1917 – 21 juin 2001) était un guitariste et chanteur de blues américain. Son style, unique et authentique à la fois, en a fait l’un des artistes les plus importants de cette musique, et son influence sur le blues blanc et le Rock durant tout le xxe siècle est considérable.
Parmi ses titres les plus connus : Boogie Chillen (1948), I’m in the Mood (1951) et Boom Boom (1962), les deux premiers s’étant classés no 1 dans les charts R&B du Billboard magazine. En France, Shake it Baby a remporté un certain succès en 1963 et a longtemps fait danser dans les boums et autres surboums des années 1960.
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7 juillet 2012 à 1:48
Biographie
Une jeunesse difficile
John Lee Hooker au Massey Hall de Toronto, le 20 août 1978
Probablement né entre le 17 et le 22 août 1917 près de Clarksdale dans l’État du Mississippi, John Lee Hooker est le dernier d’une famille pauvre de onze enfants. Durant sa prime enfance, il n’est exposé à la musique que sous la forme de chants religieux tels que le Gospel, seule forme musicale que son père, pasteur, autorise à sa famille. Il ne se familiarise avec le Blues qu’après la séparation de ses parents en 1921 et le remariage de sa mère avec Willie Moore, ouvrier agricole et bluesman à ses heures, qui lui apprend des rudiments de guitare. Toute sa vie, John Lee Hooker rendra hommage à son beau-père, qu’il considère à l’origine de son style très personnel. En 1933, son père meurt, et John Lee, âgé de seulement 15 ans, fuit son foyer. Il ne reverra jamais ni sa mère ni son beau-père.
Après diverses péripéties sur lesquelles les sources diffèrent, il s’installe en 1943 à Détroit, alors capitale de l’industrie automobile, dans l’intention d’y exercer un travail d’ouvrier. Dans le même temps, il tente de trouver des engagements de musiciens dans les bars et les bordels de Hasting Street, le quartier des plaisirs de la ville. Il y connaît des débuts difficiles dus au manque de puissance sonore de son instrument : il faut parvenir à couvrir le bruit des consommateurs, voire des orchestres concurrents ! Il adopte donc très tôt les premières guitares électriques, qui permettent, grâce à leurs micros intégrés et à un amplificateur, de jouer plus fort que n’importe qui, et développe un style agressif et hypnotique, exploitant au mieux l’énergie musicale de l’électricité. En 1948, il enregistre son premier disque, Boogie Chillen, dans un style rudimentaire, très proche de la parole, qui deviendra sa marque de fabrique. En février 1949, le titre se classe N°1 dans les charts R&B du Billboard magazine.
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7 juillet 2012 à 1:49
La « première carrière » de John Lee Hooker
John Lee Hooker au Massey Hall de Toronto, le 20 août 1978
Les musiciens noirs étant très mal payés à cette époque, Hooker, malgré le succès de ses disques, est contraint de courir les studios et les contrats, enregistrant parfois plusieurs fois le même morceau, avec des variations minimes, sous des pseudonymes tels que « John Lee Booker », « Johnny Hooker » ou « John Cooker ». Sa musique, très libre sur le plan rythmique, supportant mal l’accompagnement, il est le plus souvent enregistré seul, marquant le rythme à l’aide d’une planchette de contreplaqué (plywood) fixée sous sa chaussure. En novembre 1951, I’m in the Mood se classe N°1 des charts R&B du Billboard, pendant quatre semaines de suite.
À la fin des années 1950, les temps sont durs pour les musiciens de Blues américains comme John Lee Hooker : une partie du public noir se désintéresse de leur musique au profit du Rhythm and Blues, plus entraînant et dansant. Quant aux Blancs, le marché très compartimenté de la musique aux États Unis, allié au racisme ambiant, les empêche d’avoir simplement accès au Blues. Durant cette période, de nombreux bluesmen, ne parvenant plus à survivre de leur art, sont contraints de redevenir ouvriers ou métayers. John Lee Hooker parvient tant bien que mal à se maintenir à flot, mais sa carrière stagne. Jusqu’à ce qu’un événement inattendu vienne changer la donne..
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7 juillet 2012 à 1:50
John Lee Hooker
Au début des années 1960, vient en effet le British Blues Boom : des musiciens anglais comme les Rolling Stones, Eric Clapton ou John Mayall redécouvrent le blues, le pratiquent et sortent de l’oubli quantité de musiciens légendaires, dont Hooker. En partie grâce à la première tournée de l’American Folk Blues Festival, en automne 1962, le public européen, avide d’authenticité, lui fait un triomphe dont lui-même, habitué au mépris des blancs aux États-Unis, est stupéfait. John Lee Hooker acquiert la célébrité dans le monde entier, aux côtés d’autres grands musiciens fraîchement redécouverts comme Muddy Waters ou Howlin’ Wolf. Il enregistre avec certains groupes de blues électrique tels que Canned Heat et démarre une carrière internationale fructueuse qui durera jusqu’à sa mort.
En 1980, il joue son tube Boom Boom dans le film The Blues Brothers. Pour respecter son style d’improvisation, sa prestation est filmée et enregistrée en live, au contraire de bien des films musicaux qui utilisent le playback. Il se joint en 1989 à d’autres musiciens prestigieux tels que Carlos Santana et Keith Richards pour enregistrer l’album The Healer, qui lui vaudra un Grammy Award du Meilleur disque de Blues traditionnel. Il chante également plusieurs morceaux aux côtés de Van Morrison, dont Never Get Out of These Blues Alive, The Healing Game et I Cover the Waterfront, et se produit avec lui sur scène.
À la fin de sa vie, Hooker s’installe à San Francisco, où il ouvre un club de blues nommé d’après son plus grand succès, Boom Boom Room. Il tombe malade en 2001, juste avant une tournée en Europe, et meurt peu après, à l’âge probable de 83 ans.
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7 juillet 2012 à 1:50
Discographie (non exhaustive)
Albums
1959 – Folk Blues
1959 – House Of The Blues
1959 – The Country Blues of John Lee Hooker
1960 – Blues Man
1960 – I’m John Lee Hooker
1960 – That’s My Story
1960 – Travelin’
1961 – John Lee Hooker Sing The Blues
1961 – Plays And Sings The Blues
1961 – The Folk Lore of John Lee Hooker
1962 – Burnin’
1962 – Drifting the Blues
1962 – The Blues
1962 – Tupelo Blues
1963 – Don’t Turn Me from Your Door: John Lee Hooker Sings His Blues
1964 – Burning Hell
1964 – Great Blues Sounds
1964 – I Want to Shout the Blues
1964 – The Big Soul of John Lee Hooker
1964 – The Great John Lee Hooker (Japan only)
1965 – Hooker & The Hogs
1966 – It Serves You Right to Suffer
1966 – The Real Folk Blues
1967 – Live at Cafè Au Go-Go
1968 – Hooked on Blues
1969 – Get Back Home (Black & Blue, 1999)
1969 – If You Miss’Im I Got’Im
1969 – Simply The Truth
1969 – That’s Where It’s At!
1969 – Get Back Home (First Issue)
1970 – If You Miss ‘Im… I Got ‘Im
1970 – John Lee Hooker on the Waterfront
1970 – Moanin’ and Stompin’ Blues
1970 – Hooker ‘n’ Heat (Recorded Live at the Fox Venice Theatre)
1971 – Endless Boogie
1971 – Goin’ Down Highway 51
1971 – Half A Stranger
1971 – Hooker’n'Heat/Infinite boogie
1971 – I Feel Good
1971 – Never Get Out Of These Blues Alive
1972 – Detroit Special
1972 – Live At Soledad Prison
1973 – Born In Mississippi, Raised Up In Tennessee
1974 – Free Beer And Chicken
1974 – Mad Man Blues
1976 – Alone
1976 – In Person
1977 – Black Snake
1977 – Dusty Road
1978 – The Cream
1979 – Sad And Lonesome
1980 – Everybody Rockin’
1980 – Sittin’ Here Thinkin’
1987 – Jealous
1988 – Trouble Blues
1989 – Highway Of Blues
1989 – John Lee Hooker’s 40th Anniversary Album
1989 – The Detroit Lion
1989 – The Healer avec Carlos Santana, Bonnie Raitt…
1990 – Don’t You Remember Me
1991 – More Real Folk Blues: The Missing Album
1991 – Mr. Lucky avec Ry Cooder, Johnnie Johnson, Keith Richards…
1992 – Boom Boom
1992 – This Is Hip
1992 – Urban Blues
1993 – Nothing But The Blues
1994 – King of the Boogie
1994 – Original Folk Blues… Plus
1994 – Dimples (Classic Blues)
1995 – Alternative Boogie: Early Studio Recordings, 1948-1952
1995 – Chill Out
1995 – Whiskey & Wimmen
1995 – Blues for Big Town
1996 – Moanin’ the Blues (Eclipse)
1996 – Alone: The First Concert
1997 – Don’t Look Back
1997 – Alone: The Second Concert
1998 – Black Man Blues
2000 – On Campus
2001 – Concert at Newport
2001 – The Cream (Re-issue)
2001 – The Real Blues: Live in Houston 1979
2002 – Live At Newport
2003 – Face to Face
2003 – Burning Hell (Our World)
2003 – Rock With Me
2003 – Blues is my soul
2004 – Jack O’ Diamonds: The 1949 Recordings
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7 juillet 2012 à 1:51
Musiques de films
1980 : John Lee Hooker apparaît dans le film The Blues Brothers de John Landis et y interprète Boom Boom.
1990 : The Hot Spot de Dennis Hopper avec Miles Davis et Taj Mahal.
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7 juillet 2012 à 1:51
Compilations
1974 – Mad Man Blues (Chess 1951-1966)
1987 – Don’t Look Back
1989 – The Hook: 20 Years of Hits
1991 – Hobo Blues
1991 – The Chess Masters
1991 – The Complete Chess Folk Blues Sessions (The Real Folk Blues/More Real Folk Blues)
1991 – The Ultimate Collection 1948-1990
1992 – Best Of: 1965-1974
1992 – The Ultimate Collection (Universal)
1992 – The Vee-Jay Years, 1955-1964
1993 – Boom Boom (UK only)
1993 – Boogie Man
1993 – The Legendary Modern Recordings 1948-1954
1994 – Blues Collection (Boogie Man)
1994 – John Lee Hooker (LaserLight)
1994 – The Early Years
1994 – Wandering Blues
1995 – Red Blooded Blues
1995 – The Very Best Of
1996 – Blues Legend
1996 – Live at Cafe au Go-Go (and Soledad Prison)
1997 – His Best Chess Sides
1997 – Live In Concert
1997 – The Essential Collection
1998 – The Best of Friends
1998 – The Complete 50′s Chess Recordings
1999 – Best of John Lee Hooker: 20th Century Masters
1999 – This Is Hip [The Best Of]
2000 – The Definitive Collection
2001 – Born With The Blues
2001 – Gold Collection
2001 – Legendary Blues Recordings: John Lee Hooker
2001 – John Lee Hooker presents his House Rent Boogie (Ace)
2002 – Blues Before Sunrise
2002 – The Complete – Vol. 1 [Body & Soul]
2002 – The Complete – Vol. 2 [Body & Soul]
2002 – The Complete – Vol. 3 [Body & Soul]
2002 – The Complete – Vol. 4 [Body & Soul]
2002 – The Real Folk Blues/More Real Folk Blues
2002 – Timeless Collection
2003 – Blues Kingpins
2003 – Final Recordings, Vol. 1: Face to Face
2003 – The Collection 1948-52
2004 – Don’t Look Back: Complete Blues
2004 – The Complete – Vol. 5 [Body & Soul]
2005 – The Complete – Vol. 6 [Body & Soul]
2006 – John Lee Hooker (Specialty Profiles)
2006 – Too much boogie (Blue label)
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