Le premier, il était vraiment saint le juillet. La liesse populaire. La joie de retrouver les siens et le bonheur et l’honneur retrouvé. Le deuxième cinq juillet, dans les bains, le discours officiel jurait de faire fondre la graisse aux bourgeois. L’applaudimètre était à son apothéose.« Tahia el djazaïr » et les youyou fusaient, faisant vibrer le col Mao de notre ichtirakia, le magasin pilote socialiste et le fameux cri « hagrouna » quand nos frères marocains, voulant profiter de notre jeunesse, ont tenté d’envahir une partie de notre territoire. L’autre juillet, les milices étaient armées, elles faisaient la pluie et le beau thon. La consommation de l’alcool fut interdite par décret présidentiel, jamais abrogé. C’était le règne de la tolérance dans des maisons conçues pour. On nationalise les cinémas et le communisme.
Coup d’Etat, ou redressement, on le saura un jour Plus de gouvernement, plus d’assemblée, seul le Conseil de la révolution laquelle des révolutions ? On le saura un jour. Medeghri, puisse Dieu avoir son âme, n’a pas fini d’organiser l’administration locale, il est mort avant. Saint juillet un jour nous dira les circonstances. Saint juillet nous racontera la mise au pas des benbellistes. L’étalage du nationalisme populiste. Les mille villages agricoles de la révolution agraire sont désertés pour un recrutement dans une révolution industrielle à la recherche d’une révolution culturelle malade, nichée dans la médecine gratuite. Saint juillet nous dira comment le monopole a enrichi ceux qui ont été dégraissés par les premiers cinq juillet. Tristesse nationale. Tout le monde l’a pleuré, il est mort Houari. Tout le monde le pleure Et à la gomme on a essayé de continuer son œuvre. Démembrement de l’agriculture, déstructuration de l’industrie, de l’école au profit des papes pour un PAP, un programme anti-pénuries, un droit à l’allocation devises, une parité artificielle du dinar et la dette et l’article 120 et octobre, bonjour la nuit Juillet redeviendra saint le jour où toutes les zones d’ombre seront levées sur lui et on fera la fête à toutes nos défaites. Sans artifice. Allah yarham echouhada.
13 juillet 2012
El Guellil