Les Opérations Omo ou Homo désignent des actions menées par le SDECE (services spéciaux français) et concernant plus particulièrement les éliminations physiques des intellectuels, militants ou responsables du FLN durant la guerre d’Algérie.
Selon les révélations faites par Constantin Melnik, chargé du SDECE auprès du Premier ministre (1959-1962), dans son ouvrage paru en 1996, « La mort était leur mission », un comité spécial dont il faisait partie donnait des directives au Service Action du SDECE. Ce comité était composé du représentant de de Gaulle, Jacques Foccart, du Premier ministre Michel Debré et de lui-même. Une unité de mille parachutistes triés sur le volet avait été mise à la disposition du SDECE, en 1957 pour « mener secrètement les missions que l’État ne pouvait conduire ouvertement : d’une part, des opérations militaires hors d’Algérie, c’est-à-dire l’attaque des bases du FLN à l’étranger et notamment en Tunisie, d’autre part, l’élimination des militants ou des leaders du FLN en Europe et de leurs soutiens réels ou supposés ». Avant 1959, quelques opérations « Homo » avaient été réussies notamment l’assassinat de Ait Ahcène à Bonn enAllemagne ou celui du trafiquant d’armes Marcel Léopold à Genève. Ces attentats étaient revendiqués par la mystérieuse organisation « La Main Rouge », une pure invention du SDECE. Parmi les principale opérations Homo ordonnées par le comité de 1959 à 1962, il y eut l’attentat contre Tayeb Boulahrouf à Rome qui échoua mais tua un enfant, et celui contre maître Amokrane Ould Aoudia, membre du collectif des avocats du FLN.
19 juillet 2012
GUERRE D-ALGERIE